Nucléaire : l'Etat apporte une première garantie pour la fermeture de Fessenheim - L'EnerGeek

Nucléaire : l’Etat apporte une première garantie pour la fermeture de Fessenheim

parc-nucleaire-normand-gendarme-nucleaire

Le gouvernement a autorisé, par arrêté publié samedi 4 janvier au Journal officiel, le redémarrage du réacteur n°2 de la centrale de Paluel à l’arrêt depuis près de 18 mois. Prévue pour novembre, la relance de ce réacteur nécessitait une prorogation de la durée d’arrêt possible des réacteurs en France, et constituait l’une des conditions demandées par EDF dans le cadre du processus de fermeture de la centrale de Fessenheim en Alsace.

Si les deux parties sont désormais d’accord sur le volet financier depuis l’adoption par le conseil d’administration du groupe EDF du plan d’indemnisation le 24 janvier dernier, la fermeture effective de la centrale de Fessenheim en 2018 reste encore conditionnée à de nombreux paramètres. Elle nécessite notamment un décret abrogeant l’autorisation d’exploitation de la centrale, pris sur demande de l’entreprise et qui, en application de la loi, prendra effet lors de la mise en service de l’EPR de Flamanville 3, prévue fin 2018. Or, le conseil d’administration d’EDF a subordonné la présentation de cette demande d’abrogation à l’entrée en vigueur des autorisations nécessaires à la poursuite de la construction de l’EPR de Flamanville 3 et à la poursuite de l’exploitation de Paluel 2, actuellement à l’arrêt.

Lire aussi : EDF valide le plan d’indemnisation pour la fermeture de la centrale de Fessenheim

Ségolène Royal, la ministre chargée de l’Energie, avait réagit en indiquant qu’elle donnerait suite positivement aux demandes exprimées par le conseil d’administration, et vient donc dans un premier temps de proroger de deux années la durée de fonctionnement du réacteur Paluel 2. A l’arrêt depuis le mois de mai 2015, le réacteur n°2 de la centrale de Paluel en Seine-Maritime devait redémarrer en novembre 2017 mais se trouvait confronté aux dispositions de la loi de transition énergétique. Celle-ci dispose en effet qu’un réacteur à l’arrêt depuis plus de deux ans est considéré comme en arrêt “définitif”, même si le gouvernement se réserve le droit de proroger jusqu’à trois ans cette durée.

Lire aussi : Paluel : point de départ de la modernisation du parc nucléaire français

Grâce à cette prorogation, l’énergéticien pourra donc relancer son réacteur en temps voulu, et le gouvernement avance quant à lui un peu plus vers la fermeture définitive de la centrale de Fessenheim qui lui permettra de respecter le plafonnement des capacités de production nucléaire à leur niveau actuel de 63,2 GW.

Crédits photo : EDF

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
ven 9 Oct 2020
Ce 8 octobre 2020, le quotidien Les Echos a révélé que le gouvernement français et la Commission Européenne s'étaient donné deux mois pour trouver un accord sur la refonte de l'Arenh et, par conséquent, sur l'avenir d'EDF et sa réorganisation…
jeu 30 Juil 2015
Ce jeudi 30 juillet, EDF et Areva, les deux grandes figures de l’énergie nucléaire en France, sont parvenues à trouver un accord en ce qui concerne la cession de la branche réacteur d’Areva à EDF. Le géant européen de l’électricité…
mar 20 Sep 2016
De passage en France, le directeur général de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), Yukiya Amano, s’est rendu au centre de recherche nucléaire de Cadarache, où il a visité plusieurs installations développées par des programmes de recherche internationaux. (suite…)
jeu 28 Fév 2013
Mercredi 27 février, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) a déclaré avoir réussi à assainir et démanteler son site de Grenoble. En conférence de presse, le responsable des programmes de démantèlement au CEA, Philippe Guiberteau, s’est…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.