Présentées à l’occasion de son assemblée annuelle organisée ce weekend à Abou Dhabi, les conclusions de l’Irena sur les efforts menés actuellement pour lutter contre le réchauffement climatique n’ont rien d’encourageant. Selon l’Agence internationale, le niveau des investissements dans les énergies renouvelables serait encore largement insuffisant pour limiter la hausse des températures à 2° Celsius.
« Même si les investissements dans les énergies renouvelables ont beaucoup augmenté ces dix dernières années (…), leur niveau reste insuffisant pour atteindre les objectifs climatiques », a déploré dimanche le directeur général de l’Irena, Adnan Amin. L’Irena précise en effet que la part des renouvelables dans le mix énergétique mondial, aujourd’hui équivalente à 18%, devra doubler d’ici 2030 si l’on veut inverser la tendance du changement climatique.
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« Les investissements dans les énergies renouvelables doivent passer de quelque 305 milliards de dollars (286 milliards d’euros) en 2015 à environ 900 milliards de dollars (845 milliards d’euros) par an entre 2016 et 2030″, a précisé M. Amin. Un objectif qui semble bien difficile à atteindre alors même que ces investissement ont baissé de manière significative en 2016. Selon un bilan récent réalisé par Bloomberg New Energy Finance (BNEF), les investissements dans les énergies renouvelables ont en effet reculé de 18 % dans le monde l’année dernière en raison notamment de la baisse des prix des équipements et du fléchissement de certains marchés porteurs en Asie.
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L’Irena reste pourtant relativement optimiste et met l’accent sur les progrès technologiques dans les filières renouvelables. La baisse des coûts des énergies renouvelables leur permettra à court terme de passer « du statut de niche au statut de solution préférée » comme source d’énergie, malgré la baisse des prix des énergies fossiles. « Les panneaux solaires sont le meilleur exemple. Leur coût a baissé de moitié depuis 2010 et devrait baisser encore de 60% dans les dix prochaines années », projette le rapport.
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