La ministre de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer Ségolène Royal était à Tourouvre dans l’Orne ce jeudi 22 décembre pour inaugurer la première route solaire du monde. Une technologie prometteuse dont la ministre souhaiterait développer plus de 1000 kilomètres dans les cinq prochaines années.
De passage en Normandie, Ségolène Royal a officiellement raccordé au réseau le premier tronçon de route doté d’un revêtement photovoltaïque. Au total, 2.800 m2 de dalles photovoltaïques recouvrent la chaussée de la route départementale n°5, sur laquelle circulent environ 2.000 véhicules par jour.
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« C’est un prototype qui commence à intéresser au niveau international« , a observé la ministre, interrogée par l’AFP, relevant que les Chinois, les Africains, et les Marocains avaient déjà manifesté leur intérêt en visitant le stand dédié à cette technologie lors de la COP22 à Marrakech. « C’est une idée de génie, on utilise un espace qui sert à autre chose et qui ne va pas consommer des terres agricoles dans les pays très peuplés« , a-t-elle plaidé.
Pensée et conçue par la société française Colas, une filiale de Bouygues spécialisée dans les infrastructures de transport, en collaboration avec l’Institut National de l’Energie Solaire (Ines), la technologie Wattway aura nécessité plus de cinq années de recherche et se présente sous forme de dalles directement applicables sur la chaussée sans aucun travaux de génie civil.
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A la fois très fine et très résistante, elle est capable de capter l’énergie solaire et de produire de l’électricité pour recharger des bornes de véhicules électriques, alimenter des bâtiments, des commerces, des entreprises ou tout type de mobilier urbain. Elle pourrait également desservir des habitations situées dans des zones isolées, non raccordées au réseau électrique, précise l’entreprise Colas.
Crédits photo : Colas
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