A la fin du mois d’août, le conseil d’administration d’Areva a annoncé la tenue d’une assemblée générale extraordinaire le 3 novembre prochain. Au cours de cette réunion, le géant du nucléaire a l’intention de faire valider son plan de restructuration, tandis qu’il réunira ses créanciers le 19 septembre.
Dans un communiqué de presse publié le 30 août, l’énergéticien a confirmé le lancement du « processus de transfert des activités du cycle du combustible nucléaire vers NewCo ». Cette étape, déjà planifiée dans sa feuille de route 2016-2020, devrait notamment permettre à l’entreprise de bénéficier d’une augmentation de capital de 5 milliards d’euros. La société New Areva Holding pourrait alors récupérer 3 milliards d’euros et porter sa valorisation à 2 milliards d’euros.
Toutefois, le groupe précise qu’au préalable il réunira ses créanciers obligataires en assemblée générale le 19 septembre prochain. Ils devront alors valider le transfert de leurs financements sur Newco, soit « 4,8 milliards d’euros de dette obligataire s’étalant jusqu’en 2024 » selon la journaliste des Echos Véronique Le Billon. Par ailleurs, le communiqué indique également que ces opérations seront effectives « sous réserve de l’accord de la Commission européenne, au titre de la règlementation sur les aides d’Etat ».
Dans ces conditions, la nouvelle structure table sur une marge d’excédent brut d’exploitation (Ebitda) comprise entre 22 % et 25 % à l’horizon 2020. A la suite de la publication de ces informations, l’agence de notation financière Standard & Poor’s a décidé d’attribuer à Newco un B+ comme note préliminaire, affirmant cependant que cette évaluation pourrait être revue à la hausse de plusieurs crans si le plan annoncé par l’entreprise était adopté et respecté.
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Crédit Photo : @Reuters
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