Le champion des énergies renouvelables espagnol est parvenu à un accord avec un groupe de créancier pour restructurer sa dette. Si cet accord est validé, il permettra à l’énergéticien d’éviter la plus grosse faillite de l’histoire de l’Espagne.
Fin 2015, la dette d’Abengoa s’élevait à 9,4 milliards d’euros ; dans le but d’éviter la faillite, l’entreprise ibérique a jusqu’au 28 octobre pour parvenir à restructurer sa dette. C’est d’ailleurs dans cette optique, qu’elle a annoncé il y a quelques jours avoir trouvé un accord avec plusieurs organismes financiers (banques et fonds spéculatifs), tels que Elliott Management, KKR Credit ou encore Oaktree Capital Management.
Suite à de longues négociations, l’entreprise spécialisée dans l’énergie solaire s’est entendue avec ses partenaires afin d’entamer la « restructuration de sa dette prévoyant notamment un apport de 1,1 milliard d’euros, dont 650 millions d’euros de nouveaux prêts ». Avec un chiffre d’affaires estimé à 5,8 milliards d’euros, le groupe affichait une perte de 1,2 milliard d’euros à la fin du dernier exercice.
Qui plus est, il avait déjà été obligé de brader plusieurs actifs et d’annoncer un plan social au mois de mai, passant alors de 28 000 à 17 000 salariés. « L’accord doit cependant encore être ratifié par 75 % des créanciers, et validé par les actionnaires et la justice », précise le journaliste des Echos, Justin Delépine. La société andalouse créée par Javier Benjumea en 1941 à Séville payerait, d’après l’ex-ministre de l’industrie José Manuel Soria, sa « mauvaise gestion financière ».
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