Alors que l’Angleterre entame le renouvellement de son parc nucléaire, la France envisage à son tour de remplacer ses réacteurs. Selon les prévisions de l’exploitant EDF, en 2050, le pays sera équipé d’une trentaine d’EPR NM (nouveau modèle).
Actuellement, le parc nucléaire français fait l’objet du grand carénage : le programme de rénovation des centrales, estimé à 50 milliards d’euros. En prenant l’exemple d’une automobile, le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, explique : « c’est comme une voiture, quand elle est neuve, quand elle est à 10 ou 20 000 km, elle ne va pas souvent au garage, [en revanche] quand elle est à 50 ou 60 000 km, il faut commencer à changer des pièces ». Parallèlement, en Grande-Bretagne, le parc nucléaire étant encore un peu plus ancien, David Cameron a décidé de s’équiper dès à présent de nouveaux EPR.
En France, une décision similaire devra donc être prise dans les prochaines années. Dans cette perspective, le premier exploitant nucléaire au monde se prépare à déployer de nouveaux équipements sur l’ensemble du territoire national. En ce qui concerne le calendrier, Jean-Bernard Lévy évoque 2028 ou 2030 pour le début des opérations et affirme « qu’en 2050, 2055, on n’aura plus de [réacteurs de] la génération actuelle. On aura les EPR NM : on en aura 30, 35 ou 40 ».
Pour financer ces chantiers, l’énergéticien envisage de faire appel à des partenaires ; selon le journaliste Jean-Marc Sylvestre, il recherche désormais « des industriels en France intéressés par la filière ». Par ailleurs, ces travaux devront aussi être l’occasion d’améliorer la sûreté des infrastructures. En conférence de presse le 23 octobre dernier, le PDG a ainsi annoncé travailler avec l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) « sur les grandes options de sûreté [et] les grands choix d’architecture ».
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