Depuis 2009, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) réalise des « constats radiologiques à l’échelle d’un territoire ». Au mois d’octobre 2015, il a justement présenté « sa stratégie de surveillance de la radioactivité dans l’environnement en Nord Normandie ».
Le 12 octobre dernier, les experts de l’IRSN ont rencontré les élus du Nord afin de leur présenter le dispositif de surveillance radiologique de l’environnement sur leur territoire, ainsi que le constat radiologique Nord/Normandie en cours de réalisation.
Les travaux de l’EPIC, pour la région Nord/Normandie, s’intéressent aux rejets radioactifs des installations nucléaires de diverses natures – on peut notamment penser aux centrales nucléaires, mais également aux centres de santé et aux activités militaires à Cherbourg. Afin d’étudier finement les conséquences de ces secteurs sur l’environnement, les chercheurs mènent leurs études aussi bien dans les milieux aquatique que terrestre, ou dans l’atmosphère. Au total, dix départements sont concernés par cette enquête et un groupe de suivi a d’ores et déjà été mis en place ; ce dernier devra entre autres « émettre des avis et propositions d’évolution ».
Plus de 300 prélèvements et 500 analyses seront effectués pour réaliser cet état des lieux. Pour ce faire, l’IRSN compte mobiliser le réseau OPERA-AIR qui mesure « quotidiennement la radioactivité des particules en suspension dans l’air », ainsi que « le réseau environnemental de dosimètre RPL » développé à partir de 1985 pour suivre la dose externe due au rayonnement gamma ambiant. Une manière, selon l’institut, d’alerter la société civile sur les enjeux et les problématiques du nucléaire, qui produit aujourd’hui 75 % de l’électricité en France.