Le gouvernement suédois vient de confirmer son intention d’abandonner les énergies fossiles. Pour y parvenir le pays scandinave compte notamment augmenter le budget dédié aux énergies renouvelables, tout en conservant son parc nucléaire. Une stratégie conforme aux dernières recommandations du GIEC.
La lutte contre le réchauffement climatique est souvent affichée comme une priorité. Pourtant, rares sont les pays qui se donnent les moyens d’engager une véritable transition énergétique. A Stockholm cependant, les responsables politiques semblent déterminer à mettre fin à la dépendance du pays aux énergies fossiles d’ici 2050. Le Premier ministre Stefan Löfven assure que : « La Suède va devenir l’un des premiers États-providence sans fossiles dans le monde. Quand les réglementations européennes ne vont pas assez loin, la Suède montre la voie ».
A ce titre, les Scandinaves vont doubler le budget consacré aux énergies décarbonées ; « l’enveloppe allouée à l’énergie solaire [va passer] de 50 à 390 millions de couronnes (SEK), soit 42 millions d’euros ». Parallèlement, le Royaume a décidé d’augmenter la taxe sur les carburants et sur les produits dérivés de l’industrie pétrolière (actuellement à 120 euros la tonne, contre seulement 7 euros en France). Enfin, la Suède a également choisi de maintenir la part de l’énergie nucléaire dans son mix électrique, actuellement estimée à 40%.
L’ensemble de ces mesures est par ailleurs conforme aux recommandations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Depuis plusieurs mois en effet, le GIEC demande aux Etats d’œuvrer en faveur d’une électricité décarbonée à un niveau d’au moins 80 % du mix électrique. Actuellement, seuls 6 pays ont réalisé cet objectif : l’Islande, la Norvège, la Suisse, la France, la Suède et le Brésil.
Crédit photo : Jens L’Estrade
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