Après la crise iranienne et les ravages du ver informatique « Stuxnet », le think tank Chatham House s’inquiète des risques d’une cyberattaque sur les centrales nucléaires occidentales. En France, une telle menace semble pourtant exclue. En effet, comme le rappelle les syndicalistes de la CGT et de la CFDT, les agents intervenants sur les sites nucléaires sont formés pour prévenir ce genre de dangers.
En 2010, les centrifugeuses iraniennes d’enrichissement d’uranium ont été victimes d’une cyberattaque de la National Security Agency (NSA), l’agence de renseignement américaine. Depuis, « le gouvernement iranien a entrepris de nombreuses démarches pour se protéger contre les menaces cybernétiques », explique l’expert nucléaire iranien Hassan Beheshtipur.
Pourtant, le groupe de réflexion britannique Chatham House affirme dans une étude réalisée récemment que « la prévention du risque technologique » pose aujourd’hui encore de réelles questions aux industriels du secteur. Dans ce document, les chercheurs associés au Royal Institut of International Affairs mettent en cause notamment le manque de formation du personnel et des normes réglementaires insuffisantes.
Interrogé sur ce sujet, le secrétaire général de la CGT à la centrale de Chinon (Indre-et-Loire), Fabrice Guyon, assure que les employés « sont régulièrement sensibilisés au risque de cyberattaque ». De son côté, le secrétaire syndical « chimie energie » à la CFDT, Bruno Carraro, se montre également confiant puisqu’en France, « dans les centrales nucléaire actuelles, il y a très peu d’informatique connecté pour la partie pilotage ».