A moins de cent jours de la Conférence mondiale sur le climat (COP21) qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre, le troisième plus grand parc éolien de France a été mis en service, permettant ainsi de franchir le cap des 10 GW de capacités éoliennes installées. Une progression saluée par le Syndicat des énergies renouvelables, qui appelle toutefois à poursuivre l’effort de simplification en matière de procédures administratives afin de booster la filière.
Après l’inauguration de son troisième plus grand parc éolien…
Le parc éolien “Seine Rive Gauche Nord”, le troisième plus grand de France en termes de capacités installées (75 MW) après ceux de Fruges en Picardie (140 MW) et des Hauts Pays en Haute-Marne (80 MW), a été inauguré vendredi 11 septembre à Châtres, dans le département de l’Aube.
Champagne-Ardenne, la première région éolienne de France avec ses 87 parcs, conforte ainsi son leadership. Au total, les 70 turbines du parc construit par les sociétés Nordex France et H2air devraient produire quelque 183.000 MWh par an.
“L’éolien est une énergie centrale dans la transition énergétique et c’est une industrie porteuse de nombreux emplois non-délocalisables”, environ 11.000 en France, selon Anne-Catherine de Tourtier, présidente de Nordex France.
… la France dépasse le cap des 10.000 MW installés et raccordés au réseau électrique
Avec la mise en service du parc “Seine Rive Gauche Nord”, la France dépasse ainsi le cap des 10 GW de capacités éoliennes installées et raccordées au réseau électrique. Un chiffre qui aurait initialement dû être atteint dès 2012 et qui paraît petit comparé aux 40 GW installés en Allemagne ou aux 20 GW espagnols.
Mais la France ne manque pas d’ambition puisque, dans le cadre de la transition énergétique, elle souhaite désormais atteindre 20.000 MW installés d’ici 2020. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER), qui regroupe les industriels issus des filières renouvelables, se félicite qu’ “en franchissant le cap symbolique des 10.000 MW éoliens raccordés au réseau électrique, la France confirme son engagement en faveur d’une énergie en pleine croissance, compétitive, au service de l’investissement et de l’emploi et en mesure de lutter contre le dérèglement climatique”.
L’éolien connaît actuellement une croissance dynamique, puisqu’en 2014, 1.173 MW ont été raccordés au réseau, presque autant que le niveau record atteint en 2010. De quoi produire 3,1% de l’électricité consommée dans l’Hexagone.
Quels leviers pour booster la filière éolienne française ?
Le SER évoque une simplification des démarches administratives – voulue par le gouvernement – ainsi que la sécurisation du tarif d’achat éolien pour expliquer la bonne santé de la filière. Le syndicat appelle toutefois les pouvoirs publics à lever les derniers freins techniques et réglementaires pour booster la filière dans les années à venir, dans le cadre notamment de la loi de transition énergétique récemment promulguée.
“Le rythme annuel reste insuffisant et bien loin des 4.000 MW raccordés chaque année outre-Rhin”, estime le SER, qui propose par exemple de “dispenser les parcs éoliens des formalités liées à l’urbanisme” ou encore de définir “des procédures d’autorisation simplifiées pour le renouvellement des parcs existants par des éoliennes plus performantes”.
L’éolien étant une source d’énergie par nature intermittente, il faudra par ailleurs espérer que les efforts de recherche et développement dans les solutions de stockage et dans les réseaux électriques intelligents portent leurs fruits.
Crédit photo : Olivier Tétard
Rédigé par : Fabien Maout
COMMENTAIRES
Europe 1 s’est permis d’annoncer ce matin du 13/04/2016 que 50% environ des éoliennes françaises n’étaient pas raccordées au réseau !
Et d’ajouter, au cas où on penserait aux installations autonomes, que la moitié tournent pour rien.
RASSUREZ-MOI SVP
Merci et A+