Dans un rapport, publié vendredi 3 juillet, l’OCDE appelle les Etats à développer de meilleures pratiques agricoles dans le cadre d’une « économie bas carbone ». Plusieurs thèmes autour de la fiscalité, de l’investissement et de l’innovation ont été abordés. Ce document entend démontrer que les objectifs affichés par les Etats pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ne s’accordent pas toujours avec leur comportement. Rédigé par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’Agence internationale de l’Energie (AIE), l’Agence pour l’énergie nucléaire (AIEA) et le Forum international des transports, ce rapport arrive quelques mois avant la conférence internationale sur le climat de Paris (COP21).
Ce rapport, intitulé « Aligner les politiques pour une économie bas carbone« , appelle les gouvernements à reconsidérer leurs positions quant aux investissements à réaliser dans les activités fortement émissives de gaz à effet de serre, et à trouver les meilleures solutions pour fixer un prix sur le carbone.
Pour l’OCDE, les politiques publiques climatiques ne sont pas coordonnées et ne permettent pas de réaliser les objectifs fixés – et notamment celui qui vise à limiter le réchauffement climatique à 2 degrés. Les deux tiers des investissements énergétiques réalisés dans le monde sont toujours consacrés aux combustibles fossiles, 50 % des subventions agricoles versées dans les pays de l’OCDE sont préjudiciables au climat, et il existe toute une série de dispositions fiscales qui encouragent la production et la consommation d’énergies fossiles. Trois principaux axes ont été traités : ils concernent l’électricité, la mobilité urbaine et l’usage des terres.
Ce rapport prône une compétitivité accrue pour les énergies décarbonnées. La baisse du prix du carburant pourrait ainsi être, d’après le rapport, une opportunité à saisir pour « réformer les subventions aux énergies fossiles ».
En terme de mobilité, les politiques publiques devront être concordantes entre les différents échelons territoriaux, car « l’utilisation des terres et la planification des transports sont peu coordonnées ». De plus, le rapport veut promouvoir « des pratiques de gestion durable » de la terre et ainsi réduire la déforestation, restaurer les terres dégradées ou développer de meilleures pratiques agricoles.
En ce qui concerne l’usage de la terre, des liens doivent être créés dans les domaines afférents à l’agriculture, la sécurité alimentaire, la forêt et les politiques environnementales. Les pays devront tout mettre en oeuvre pour supprimer les subventions accordées aux agriculteurs qui sont nocives pour l’environnement. Des efforts devront aussi être réalisés dans le but de protéger les forêts et réduire le gaspillage alimentaire.
Enfin, le rapport plaide pour un cadre adapté de soutien à l’innovation, et notamment la nécessité de « combler le besoin de compétences » à travers la formation, l’éducation et des politiques du marché du travail.
Crédit photo : Ian Caldwell
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