Alban Verbecke, directeur du site, a procédé vendredi 27 mars à la présentation des résultats d’exploitation de la centrale nucléaire de Penly. Une installation qui devrait connaitre une année 2015 plus « calme », après une période de 3 années de travaux de remise aux normes, qui a inévitablement altéré la production d’électricité.
Située sur la côte de la Manche, entre les communes du Tréport et de Dieppe, cette centrale mise en service au début des années 90 devrait cette année pouvoir tourner à plein régime. Mais le répit sera de courte durée : dans quelques années, la centrale devra à nouveau se soumettre à des travaux de remise à niveau, afin de préparer le grand carénage d’EDF prévu sur le site entre 2021 et 2023.
Trois années de travaux pour une centrale remise à neuf
Le site nucléaire de Penly sort tout juste d’une période de grands travaux qui s’est étalée sur 3 années consécutives. Un planning chargé et un chantier de longue haleine, mené à son terme grâce aux équipes spécialisées d’EDF ainsi qu’à celles des prestataires extérieurs : le travail accompli a permis de remettre l’ensemble du matériel de la centrale à neuf (alternateurs, pompes, grandes roues…) grâce aux efforts conjoint de 2500 personnes. Ce fut « les trois années les plus intenses de l’histoire de la centrale » pour reprendre les mots de son directeur.
2015 devrait donc être marqué par un retour à la normale en terme de production électronucléaire. En effet, une seule intervention est actuellement prévue à Penly dans le courant de l’année : un rechargement de 117,9 tonnes d’uranium qui va nécessiter un arrêt de tranche de 30 jours au cours du mois de juin. En dehors de cet événement, la centrale devrait tourner à plein régime et atteindre un taux de disponibilité de 95%. La direction espère même un record de production en 2015.
Des performances qui permettront de compenser une année 2014 caractérisée par une production en recul par rapport aux années précédentes. Le site a en effet produit 15,44 milliards de kilowattheures en 2014, soit 3,77 milliards de moins qu’en 2013. Une baisse qui s’explique par une période totale d’inactivité des réacteurs de plus de 190 jours en raison d’une visite décennale (du réacteur 2) et d’une visite partielle (réacteur 1). En dépit de ces opérations, d’un coût total évalué à 75 millions d’euros, la centrale nucléaire de Penly a pu couvrir 3,7% de la production nucléaire française totale l’an dernier.
En route vers le grand carénage
Les 3 années de maintenance qui viennent de s’achever vont notamment permettre à la centrale de Penly de fonctionner en toute sûreté jusqu’au grand carénage qu’EDF prévoit de lancer en 2021. Un important chantier de remise à niveau du site, qui s’étalera jusqu’en 2023, et qui devrait permettre aux deux réacteurs d’atteindre une durée de vie de 60 ans (au lieu des 40 initialement prévus).
En plus du grand carénage, qui en Normandie concernera 8 réacteurs en activités (4 à Paluel, 2 à Flamanville, et 2 à Penly), l’électricien français a annoncé d’importants investissements dans ses centrales normandes et dans les futurs chantiers éoliens offshore au large de Fécamp et Courseulles-sur-Mer. Au total, 15 milliards seront investis par l’électricien dans la région au cours des dix prochaines années.
Crédit photo : isamiga76
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