Si l’énergie éolienne se développe progressivement depuis plusieurs années sur terre comme en mer, et devrait constituer à moyen terme une composante indispensable du mix énergétique mondial, de nouvelles technologies sont aujourd’hui à l’étude pour tenter d’optimiser son rendement. C’est notamment le cas de la société française Nénuphar qui travaille depuis 2006 sur un modèle unique d’éolienne à axe vertical baptisé Vertiwind.
Présenté officiellement le vendredi 23 janvier dernier, le prototype d’éolienne à axe vertical de la société lilloise Nenuphar est actuellement en phase de test sur une zone du Grand Port de Marseille, à Fos-sur-Mer. Une première expérimentation prévue jusqu’à la fin de l’année 2015 devrait permettre de valider les performances attendues en matière de rentabilité et de réduction des coûts.
Car si ces éoliennes proposent un rendement similaire à celui des éoliennes traditionnelles, elles présenteraient surtout une série d’avantages en terme de coûts. En effet, comme le détaille Marie Viala, porte-parole de la société Nénuphar, les turbines Vertiwind captent tous les vents « quelles que soient leur direction », permettant ainsi de réduire les coûts de positionnement de 30%. Aisément accessible et ne nécessitant aucun ancrage, elles pourraient être installées en eau profonde (réduisant l’impact paysager et étendant les possibilités d’implantation) et permettre des opérations de maintenance facilitées et donc de nouvelles réductions des coûts.
Des avantages significatifs qui auront su convaincre puisqu’une première ferme pilote est déjà en projet et devrait voir le jour à l’horizon 2018 à une quinzaine de kilomètres des côtes de Port Saint-Louis du Rhône. Exploitée par EDF Énergies Nouvelles, elle sera composé de 13 turbines Vertiwind de 2,6 MW chacune pour une puissance cumulée d’environ 30 MW, en mesure d’assurer l’approvisionnement électrique d’une ville de 50.000 habitants.
Baptisée « Provence Grand Large », cette ferme éolienne à axe vertical serait donc la première du genre et pourrait s’accompagner de la création d’une usine d’assemblage à Port-Saint-Louis destinée à l’industrialisation de ce prototype. La société Nénuphar emploie jusqu’à présent près de 35 personnes entre Lille et Aix-en-Provence et semble susciter l’intérêt des grands industriels du secteur de l’énergie. Les groupes Areva et BPI ont en effet rejoint le capital de l’entreprise à hauteur de 11% en 2014, avec une possibilité d’augmentation dès cette année.
Crédits photo : Nenuphar
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