Vous avez prévu d’entamer des travaux de rénovation énergétique dans votre logement ? Prenez garde à la réforme de MaPrimeRénov’. Les critères d’éligibilité se durcissent à partir du 1ᵉʳ janvier 2024. Certains types de travaux seront désormais exclus de ce dispositif.
Ma Prime Rénov’ 2024 : des opportunités, mais aussi de nouvelles contraintes
La réforme de Ma Prime Rénov’, prévue pour janvier 2024, redéfinit les critères d’éligibilité et les montants des aides, impactant significativement les stratégies de rénovation énergétique des Français. D’après Audrey Zermati d’Effy, « pour bénéficier de l’aide Ma Prime Rénov’ au 1er janvier 2024, les propriétaires de passoires thermiques vont devoir se lancer dans une rénovation d’envergure ». Cette évolution signifie que les travaux d’isolation seuls ne seront plus suffisants. Les propriétaires devront envisager des rénovations plus conséquentes, incluant au moins deux types de travaux d’isolation, pour prétendre à MaPrimeRénov’.
Autre élément important de la réforme : l’ajustement des plafonds de revenus. Pour un couple, celui-ci est fixé à 35.000 euros, pour un ménage composé de quatre personnes, il sera de 63.235 euros annuels. À noter que le plafond de revenus sera plus élevé en Île-de-France : 82.839 euros. Le taux de prise en charge des travaux pourra atteindre les 90 % pour les revenus les plus modestes, pour un plafond MaPrimeRenov’ fixée à 70.000 euros, le double de celui de 2023. Les gagnants de cette réforme sont clairement identifiés : ceux qui s’engagent dans des rénovations globales. N’hésitez donc pas à vous faire accompagner par un Accompagnateur Rénov’ pour effectuer un audit sur les travaux de rénovation que vous envisagez d’effectuer dans votre logement. Comme le souligne Zermati précise : « Les Français qui réalisent uniquement des travaux d’isolation sans engager un deuxième type de travaux seront les grands perdants de Ma Prime Rénov’ 2024. »
MaPrimeRénov’ Décarbonation : une incitation à l’énergie renouvelable
La nouvelle version de Ma Prime Rénov’ met l’accent sur les énergies renouvelables. Avec l’introduction dès le 1er janvier 2024 de MaPrimeRénov’ Décarbonation, les aides sont revalorisées pour l’installation de systèmes de chauffage à énergie renouvelable, comme les pompes à chaleur. Les montants des aides augmentent de 1.000 euros pour une pompe à chaleur air/eau et de 2 000 euros pour une géothermique. Cette orientation vers des solutions plus écologiques vise à encourager une transition énergétique plus durable au sein des foyers français.
Cependant, cette réforme de l’Agence nationale de l’habitat (Anah) n’est pas sans conséquences pour les ménages aux projets plus modestes. Les travaux d’isolation thermique en mono geste ne seront plus financés par MaPrimeRénov’. Les ménages devront donc envisager des travaux plus importants pour bénéficier des aides, ce qui pourrait représenter un frein, notamment pour ceux ayant des budgets plus serrés. Audrey Zermati directrice d’Effy met en garde : « Ça va obliger les gens à dépenser plus, peut-être, que ce qu’ils avaient prévu initialement pour leurs travaux. »
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