La filiale d’EDF en charge de la gestion du réseau public de transport d’électricité, Réseau de Transport d’Électricité (RTE) et l’École Centrale de Nantes ont lancé, mercredi 14 janvier, une chaire internationale de recherche et d’enseignement consacrée aux réseaux électriques intelligents.
Les deux partenaires sont bien conscients du fait que les smart grids doivent en partie répondre aux nombreux défis posés par la transition énergétique. L’enjeu de cette chaire est de se pencher sur l’évolution des modes de consommation et de production d’énergie, ainsi que sur l’intégration massive des énergies renouvelables dans nos réseaux.
« Dans cet environnement technologique plus complexe au niveau national et européen, (…) l’intégration de nouveaux composants techniques dans le réseau et la prise en compte des évolutions du mix de production électrique nécessitent de réaliser, à grande échelle, des simulations du comportement dynamique du système électrique européen », précisent RTE et l’École centrale de Nantes.
En clair, le principal défi consiste à intégrer une production intermittente (pour l’éolien et le solaire) et décentralisée sur des réseaux initialement conçus pour une production constante et centralisée (celle des centrales nucléaires par exemple).
L’objectif de cette chaire est donc d’apporter d’ici 5 ans, des réponses « au pilotage des réseaux interconnectés, dans le contexte de la transition énergétique ». Cette chaire internationale, dont les travaux de recherche seront coordonnés par le professeur Bogdan Marinescu, sera dotée d’une enveloppe budgétaire de 4 millions d’euros pour développer « de nouveaux outils de simulation, d’analyse et de commande pour les futurs systèmes de surveillance et de contrôle du réseau de transport d’électricité ».
Des dizaines d’étudiants en master, des doctorants et des post-doctorants sont attendus au sein de cette chaire qui s’appuiera également sur l’expertise des laboratoires IRCCyN (Institut de Recherche en Communications et Cybernétique de Nantes) et GeM (Institut de recherche en Génie Civil et Mécanique). Ces deux entités, sous tutelle de l’École Centrale Nantes, ont été labellisées par le CNRS pour travailler conjointement sur ce projet.
Crédit photo : Larrousiney
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