Sûreté nucléaire : une fuite simulée à la centrale du Tricastin

Sûreté nucléaire : une fuite simulée à la centrale du Tricastin

tricastin_photoEDFQue se passerait-il si la centrale nucléaire de Tricastin se retrouvait dépourvue d’alimentation électrique ? Comment réagiraient les réacteurs nucléaires s’ils étaient basculés en urgence sur le système de secours secondaire d’alimentation ? Comment les équipes d’EDF géreraient-elles une brèche sur le générateur vapeur ? Ou si une fuite d’eau radioactive était détectée ? Voilà une partie des problèmes auxquels ont dû faire face les employés de l’usine EDF du Tricastin pendant un exercice de sureté nucléaire qui a duré 10 heures, mardi 18 novembre.

Tous les 5 ans, chaque installation nucléaire française est soumise à un exercice de crise qui vise à tester le protocole opérationnel prévu en cas d’incident. Grâce à un simulateur, une réplique en tout point exact à l’ordinateur qui se trouve dans la salle de commande d’un véritable réacteur nucléaire, EDF confronte ses ingénieurs et chefs d’exploitation à des manœuvres de crise et des situations d’urgence.

Ce mardi 18 novembre, le scénario catastrophe secret (concocté par l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) était basé sur une fuite de produits radioactifs dû à une perte d’alimentation électrique sur le réseau principal de la centrale du Tricastin, située dans la basse vallée du Rhône.

L’opération fictive a ainsi mobilisée des centaines de personnes tout au long de la journée. D’abord le personnel de l’installation en difficulté. Afin d’assurer le refroidissement du réacteur, l’opérateur de la centrale a en effet décidé de déclencher un Plan d’Urgence Interne. Puis c’est au tour des pouvoir public d’être sollicités. Une cellule de crise fictive est ainsi mise en place en préfecture à Valence alors qu’un poste de commandement opérationnel (réunissant pompiers et gendarmes) est mobilisé à Montélimar.

Le personnel de la centrale du Tricastin, de la Préfecture, des communes limitrophes (22 communes riveraines mobilisées pour l’exercice), de l’Autorité de Sûreté Nucléaire et de la direction d’EDF ont ainsi participé à cet exercice. Un exercice éprouvant mais qui sert à tester les plans d’intervention d’urgence, prévus en cas d’incident nucléaire.

Et si un avion venait à s’écraser sur le site nucléaire d’Areva, à Marcoule  ? C’est à cette situation, fictive mais extrême, que devra faire face l’opérateur du site gardois le 16 décembre prochain, lors du 12ème scénario de crise organisé au cœur de cette usine qui fabrique des assemblages de combustibles recyclés.

Crédit photo : EDF

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Bonjour,

    Il est regrettable de voir que la photo en place n’est pas celle de Tricastin comme indiqué dans la légende mais celle de Cruas-Meysse, plus au nord.
    A 50km près, on pourrait dire que c’est peu, mais cela interroge sur la fiabilité des autres informations données.

    Bonne continuation.

    Mathieu

    Répondre
  • Bonjour,

    Il est regrettable de voir que la photo en place n’est pas celle de la centrale EDF du Tricastin comme indiqué dans la légende mais celle des Aéroréfrigérents appartenant à Areva George Besse 1 (aujourd’hui hors service depuis 2 ans et demi).

    Bonne continuation.

    John

    Répondre

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