L’Afrique du Sud et la Chine ont annoncé le 07 novembre 2014 la signature d’un accord-cadre de coopération prévoyant le lancement d’une phase préparatoire en vue de l’éventuelle utilisation de la technologie nucléaire chinoise en Afrique du Sud. Le pays souhaite, par une série d’accords internationaux, disposer d’une meilleure connaissance de la technologie disponible, en vue de s’équiper de 6 à 8 nouveaux réacteurs. Le parc nucléaire sud-africain actuel est sous dimensionné puisque le pays accueille la seule centrale du continent africain.
La Chine et l’Afrique du Sud ont annoncé le 07 novembre 2014 la signature d’un accord-cadre de coopération dans le domaine du nucléaire civil. Cet accord vise à éventuellement ouvrir le marché sud-africain à la technologie chinoise.
Cette signature s’inscrit dans une politique plus large de coopération internationale dans le domaine du nucléaire, puisqu’il fait suite à de précédents partenariats de l’Afrique du Sud conclus avec la Corée du Sud en 2011, avec l’agence nucléaire russe Rosarom le 21 septembre 2014 et avec la France le 14 octobre 2014. Le géant français Areva est particulièrement investi pour exporter sa technologie EPR. Pretoria s’apprête également à signer des accords avec le Japon. L’Afrique du Sud souhaite, par le biais de ces différents contrats, disposer d’une meilleure compréhension de la technologie développée par ces différents pays.
La nation arc-en-ciel dispose pour l’heure de la seule centrale nucléaire de tout le continent africain. Elle est située à Koeberg, près du Cap, et a été mise en service il y a plus de 25 ans. Areva a récemment été choisi pour remplacer les générateurs de vapeur de cette centrale par le biais d’un contrat de 300 millions d’euros (attaqué devant la justice par le concurrent américain Westinghouse).
Compte-tenu de la rapide croissance économique du pays, ses infrastructures de production d’énergie se révèlent aujourd’hui insuffisantes. L’Afrique du Sud souhaite donc enrichir son parc nucléaire en s’équipant de 9 600 MW supplémentaires, par le biais de 6 à 8 nouveaux réacteurs. Pour financer cet investissement, la compagnie publique Eskom va bénéficier d’une garantie de l’Etat sud-africain pour un montant de 18 milliards d’euros, et ce malgré une situation financière publique tendue.
Parallèlement, le pays a lancé depuis les années 2000 différents projets de développement du gaz de schiste, du solaire, de l’éolien, ou d’hydroélectricité (par le biais du barrage congolais Inga III).
Cette hausse de la production sud-africaine relève aujourd’hui de l’urgence, puisque le pays connait régulièrement des épisodes de coupures de courant. La coupure la plus récente, en novembre, a été causée par la rupture d’un silo à charbon.
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