L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé dans un rapport publié le mardi 9 septembre 2014 une tendance à la hausse de la production d’uranium dans le monde et cela malgré le coup d’arrêt enregistré par la filière nucléaire après la catastrophe de Fukushima en 2011. Une tendance qui s’explique notamment par une demande en constante augmentation dans certaines régions du monde.
Malgré la baisse des prix de l’uranium depuis la catastrophe japonaise et la faible demande mondiale d’électricité actuelle liée à la crise économique, l’AIEA, dans un rapport réalisé conjointement avec l’Agence pour l’énergie nucléaire de l’OCDE, a constaté depuis 2012, une augmentation des projets d’exploration et de production d’uranium au niveau international.
Des initiatives justifiées par un développement croissant de l’énergie nucléaire dans les pays de l’Est de l’Europe ou d’Asie. La production mondiale d’uranium continue donc sa progression mais à un rythme inférieur à celui de la période précédant Fukushima.
Une vingtaine de pays dans le monde produisent actuellement de l’uranium, dont le Kazakhstan, le Canada et l’Australie qui représentent à eux trois environ 63% de la production mondiale. L’Australie, qui détient près de 40 % des réserves mondiales a par ailleurs annoncé récemment son intention de vendre du combustible à l’Inde, pays engagé lui aussi dans un ambitieux programme de développement du nucléaire civil.
De plus, pour soutenir cette demande croissante, d’autres pays sont devenus le théâtre de nombreux plans d’explorations miniers comme le Botswana, la Tanzanie et la Zambie. Le rapport précise ici que des efforts ont été réalisés dans ce cadre pour développer des méthodes d’extraction sûres et bien réglementées afin de limiter les conséquences de ces campagnes d’extraction sur l’environnement.
L’exploration et l’extraction d’uranium ont augmenté de 23 % entre 2010 et 2012, et représentaient une valeur de 1,92 milliard de dollars au niveau mondial en 2012.
Crédits photo : Bomazi
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