Avec 403,7 térawattheures (TWh), la production du parc électronucléaire français est restée stable par rapport à l’année 2012 (404,9 TWh). La production de l’année précédente aurait pu être dépassée en cas d’hiver rigoureux, mais un mois de décembre particulièrement doux explique au contraire ce léger recul (on peut toutefois parler de stabilité de la production sachant que l’année 2012 était bissextile et comptait donc 366 jours).
EDF tablait initialement sur une production de 405 à 410 TWh. Mais la consommation d’électricité n’a pas été si forte que prévu en décembre, les températures enregistrées ayant été jusqu’à 5 degrés au dessus des normales de saison. Entre mi-décembre et fin décembre, EDF a mis à l’arrêt 5 de ses réacteurs et ralenti la production de 7 autres.
Ce climat doux de fin d’année a également été particulièrement venteux (alors que les périodes de grand froid sont au contraire souvent caractérisées par des vents très faibles), et la production nucléaire a également dû ralentir un peu pour permettre l’intégration de la production éolienne, prioritaire sur le réseau électrique.
Avec plus de 80% de l’électricité produite en France, la production d’origine nucléaire reste toutefois largement dominante dans le mix électrique hexagonal. Et avec le retour du froid annoncé pour les prochains jours, le parc nucléaire pourrait davantage être sollicité pour faire face à d’éventuelles pointes de consommation.
En dehors des explications climatiques, un autre facteur a influé sur la production nucléaire de l’année 2013 : les différents types d’arrêts pour maintenance, avec 2.670 jours d’arrêt en 2013 contre 2.200 en 2012. L’un des objectifs avoué du groupe EDF est d’améliorer la gestion des périodes de maintenance et de porter le taux de disponibilité des réacteurs, actuellement légèrement inférieur à 80%, à 85% d’ici à 2015.
COMMENTAIRES
Le taux de disponibilité n’a pas grande importance si un réacteur n’est pas utilisé, bien qu’il soit disponible. Comme un vendeur disponible dans un magasin mais les bras croisés à attendre le client.
La seule chose réellement importante, c’est le taux de charge, lequel est autour de 75% depuis plus de dix ans en France.
http://energeia.voila.net/nucle/france_58_reacteurs.htm
Un taux de charge plus faible, c’est un coût d’exploitation plus élevé. Entre autres, le personnel doit être payé, même si le réacteur est arrêté.