CHARLI : le robot de découpage au laser d’Areva

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Dans le cadre du démantèlement de la centrale nucléaire de Creys-Malville, en Isère, Areva a pour la première fois fait ...

areva_logo_photo_arevaDans le cadre du démantèlement de la centrale nucléaire de Creys-Malville, en Isère, Areva a pour la première fois fait appel à son robot de découpage au laser, CHARLI, en novembre dernier. Ce dernier permet d’extraire en toute sécurité le sodium présent dans le réacteur de cette unité de 1.240 MWe mise à l’arrêt définitivement en décembre 1998.

Le secteur des services nucléaires est en forte progression ces dernières années. Maintenance, modernisation, démantèlement, inspection… L’activité de ce secteur ne devrait pas ralentir de sitôt en raison des nombreux changements qui sont intervenus dans le domaine de la sécurité nucléaire depuis la catastrophe de Fukushima en mars 2011.

[stextbox id= »info »]Un robot équipé d’un canon laser[/stextbox]

Développé et conçu par Areva, CHARLI est un petit char robotisé muni de plusieurs caméras de vision ainsi que d’un bras équipé d’une tête de découpe au laser. Spécialement conçu pour se déplacer dans des conduits exigus et pour résister à un environnement contraignant (températures élevées, importants niveaux de radiation, air chargé de sodium et d’argon…), il réalise actuellement des opérations de découpes dans la centrale de Creys-Malville afin de procéder à la récolte du sodium résiduel.

Son nom de baptême lui a été attribué par rapport à sa fonction : CHAR de découpe des LIposo, un terme qui désigne les tuyauteries qui assurent la liaison entre les pompes primaires et le sommier de la cuve d’un réacteur permettant ainsi la circulation du sodium primaire.

Après une longue série de tests destinés à calibrer son laser, éprouver son système de pilotage et former les ingénieurs en charge de son maniement, CHARLI a été introduit dans 8 tuyauteries du circuit primaire de « Superphénix » le 5 novembre dernier. La première intervention de ce genre réalisée sur un site nucléaire hexagonal. Ces opérations de découpes vont se dérouler jusqu’en avril 2014.

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[stextbox id= »info »]Le boom des services nucléaires[/stextbox]

L’activité « service nucléaire » d’Areva est en plein boom. A tel point que les ingénieurs d’Areva Lyon ont dû investir un nouveau bâtiment de 2.500 m² dans le quartier de la Part-Dieu. Cette forte croissance s’explique par les craintes ayant émergé pendant la période post-Fukushima et qui ont amené les gouvernements à réévaluer les normes de sécurité nucléaires en place.

Ainsi les 1.300 salariés lyonnais d’Areva, spécialisés dans l’ingénierie et le démantèlement nucléaire, interviennent en France et à l’étranger (Royaume-Uni, Chine, Corée du Sud, Afrique du Sud…) pour réparer ou remplacer les composants principaux (générateur de vapeur, couvercle de cuve…) des centrales actuellement en activité.

Principal sous-traitant d’EDF, Areva interviendra à ce titre dans le projet du « grand carénage ». Ce vaste dispositif, qui devrait s’étaler sur une dizaine d’année, a été dévoilé en septembre dernier par l’énergéticien français. Il consistera à mettre en place des opérations de maintenance lourde afin d’assurer le prolongement de la durée de vie des 58 réacteurs nucléaires hexagonaux.

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