Brésil : chapitre final pour la centrale nucléaire d’Angra?

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Le groupe nucléaire Areva a annoncé, jeudi 7 novembre, la signature d’un accord avec le groupe public brésilien Electrobras afin ...

centrale_angra_bresil_photo_IAEA ImagebankLe groupe nucléaire Areva a annoncé, jeudi 7 novembre, la signature d’un accord avec le groupe public brésilien Electrobras afin d’achever la construction du réacteur nucléaire Angra 3. Lancée au début des années 80 puis stoppée pour raison financière en 2009, la construction de la troisième tranche de la centrale d’Angra devrait s’achever d’ici 2018.

Le Brésil compte aujourd’hui plus de 200 millions d’habitants. Avec une croissance démographique de 1,2% par an et un taux de croissance du PIB de 3%, ses besoins énergétiques sont considérables. Son mix électrique est majoritairement dominé par les énergies renouvelables (90%) alors que le nucléaire représente une part de 3%.

[stextbox id= »info »]Chapitre 1 : deux réacteurs en service[/stextbox]

La centrale nucléaire Amiral Alvaro Alberto, également appelée centrale nucléaire d’Angra, est la seule installation atomique du Brésil. Implantée dans la ville d’Angra dos Reis, dans l’État de Rio de Janeiro, elle est exploitée par l’entreprise publique Electronuclear et assure actuellement 3 % de la production électrique du pays.

Lancé dès 1974, le projet de la centrale d’Angra prévoyait la construction de 3 réacteurs nucléaires dans le sud-est du Brésil. Angra 1, d’une puissance de 640 MW, est conçu par l’américain Westinghouse et relié au réseau électrique brésilien en 1985. Angra 2, d’une puissance de 1.350 MW, est développé par l’allemand Siemens et Framatom (ex-Areva) puis raccordé au réseau en 2001.

[stextbox id= »info »]Chapitre 2 : 30 ans après[/stextbox]

Débutée en 1984 par Siemens, la construction du réacteur 3 d’Angra (d’une puissance de 1.950 MW) est interrompue en 1986 en raison d’un manque de ressources financières de la part du Brésil. Le projet est dépoussiéré en 2007, lorsque le président Luiz Inácio Lula da Silva décide de relancer le nucléaire civil au Brésil, puis récupéré par Areva en 2009 lorsque Siemens se retire définitivement de son capital.

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Les travaux vont donc être achevés par le groupe français qui vient de signer un contrat d’un montant de 1,25 milliard d’euros. Terminé à environ 50%, le réacteur Angra 3 est déjà équipé d’une cuve et de divers gros composants comme la turbine. Le groupe français sera donc en charge des services d’ingénierie, de l’installation des composants manquants ainsi que du système de contrôle commande. Il supervisera également les essais de mise en service, prévus à l’horizon 2018.

[stextbox id= »info »]Chapitre 3 : l’avenir du nucléaire civil brésilien[/stextbox]

« Par rapport au projet initial, on a rajouté des améliorations post-Fukushima pour se conformer aux normes de l’autorité de sûreté brésilienne et aux directives de l’Agence internationale de l’énergie atomique », a déclaré le directeur général adjoint en charge du commercial d’Areva, Tarik Choho, pour rassurer les écologistes brésiliens.

Les réserves d’uranium du Brésil représenteraient 5% du potentiel mondial. Brasilia s’intéresse donc depuis une quarantaine d’année au nucléaire civil pour renforcer ses capacités de production et son réseau électrique vulnérable. Electrobras envisage la construction de 5 GW d’installations nucléaires d’ici 2030.

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