Alors que les hydroliennes marines sont encore en phase de test et que le premier parc industriel français devrait être mis en service par EDF en 2014 au large de Paimpol-Bréhat (Côtes d’Armor), la Mairie d’Orléans s’apprête à dévoiler son propre projet d’hydrolienne qui expérimentera pendant un an le potentiel énergétique du « dernier fleuve sauvage d’Europe », la Loire. La cité johannique est l’une des premières villes au monde à mener ce type d’expérimentation.
La fameuse hydrolienne sera mise en eau début 2014 en cœur de ville, pour une phase de test d’une durée d’un an qui déterminera peut-être le développement futur d’une filière industrielle de l’hydrolien fluvial. D’ici là, le projet sera présenté au grand public lors du Festival de Loire, du 18 au 22 septembre.
Pendant la phase de test, la firme Hydroquest, basée à Grenoble, conduira une étude sur le potentiel de ce nouveau modèle d’hydrolienne qui, contrairement aux hydroliennes maritimes, ne présente pas d’hélice mais deux colonnes de turbines, qui pèsent 2 tonnes au total et mesurent six mètres de longueur. L’étude visera à tester le potentiel énergétique des fleuves, encore méconnu.
Serge Grouard, Député-maire d’Orléans, estime qu’il « faudra voir si l’investissement est compétitif par rapport à d’autres énergies ou modes de production d’énergie ». « Les enjeux sont multiples, précise-t-il, d’une part réduire notre empreinte environnementale et d’autre part imaginer des filières d’avenir, pourvoyeuses d’emplois et de développement économique de nos territoires. Ce projet d’hydrolienne à Orléans est donc un vaste programme de développement durable fort, qui s’appuie sur une ressource précieuse que nous avons à cœur de défendre et de valoriser, la Loire ».
Coût global du projet ? Environ 2,50 millions d’euros. La Mairie a accordé un soutien financier, à travers la signature d’une convention de partenariat avec Hydroquest, à hauteur de 100.000 euros pour les deux prochaines années.
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