Le syndicat mixte des Ports normands associés (PNA), qui regroupe le Conseil régional de Basse-Normandie et les conseils généraux de la Manche et du Calvados, a annoncé dans un communiqué le lancement d’une enquête publique mardi 28 août pour une durée d’un mois, visant à étudier l’agrandissement du port du Cherbourg pour y attirer les projets d’installation de sources d’énergies marines renouvelables (EMR).
Le port de commerce de Cherbourg dispose actuellement d’une surface totale de 97 hectares, dont 44 seulement sont disponibles et 53 déjà occupés. Si le projet d’agrandissement est mené à son terme, le port pourrait disposer d’une surface supplémentaire de 39 hectares.
Le syndicat mixte PNA, maitre d’ouvrage du projet, pourrait investir 60 millions d’euros et souhaite mettre en service l’extension du port à l’horizon 2016. Au total, environ 4 millions de m3 de matériaux rocheux et sableux seraient prélevés pour « augmenter la capacité d’accueil des navires en approfondissant les chenaux d’accès au port », précise un communiqué du PNA. Cela permettrait de « renforcer l’activité et les trafics portuaires existants et à venir ».
Ce projet, qui a déjà fait l’objet d’une « concertation publique » à l’automne 2012, a vocation à exploiter le potentiel de Cherbourg et de ses environs en matière d’EMR – le raz Blanchard, à l’Ouest, et celui de Barfleur, à l’Est, caractérisés par des courants de marée très puissants, ont d’ores et déjà été retenues pour l’implantation d’un premier parc hydrolienne en France (d’ici 2020). Et c’est également à Cherbourg que s’est établi le groupe Alstom pour construire les deux sites industriels où seront fabriqués les pales et les mats des éoliennes Haliade 150 qui seront déployées dans les tout premiers parcs offshore développés par EDF Energies Nouvelles au large du territoire français.
L’agrandissement du port a fait l’objet de sollicitations aussi bien de la part des acteurs des EMR que des partis ou des syndicats. Il n’a pas suscité d’opposition de la part des riverains, qui se réjouissent de l’éventuelle création de 500 emplois sur le port et de la diversification du mix énergétique local, aujourd’hui archi-dominé par le nucléaire.
A la fin de l’enquête publique, un commissaire-enquêteur rendra un avis consultatif au préfet. Ce dernier donnera son avis au gouvernement, qui confirmera ou infirmera la mise en œuvre du projet.
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