Après neuf mois de travail, la nouvelle autorité japonaise de régulation nucléaire, qui se veut indépendante du lobby nucléaire, vient d’adopter des normes de sécurité plus strictes pour les centrales nucléaires. Ces mesures rentreront en vigueur le 8 juillet prochain.
« Je pense que nous avons créé un dispositif qui peut être considéré comme tout à fait approprié au niveau international. Mais sa valeur réelle sera vérifiée lors du passage en revue des réacteurs », a déclaré le président de l’autorité, Shunichi Tanaka, lors de la présentation de ces mesures mercredi dernier.
En prenant la catastrophe de Fukushima comme contre-exemple, l’autorité nippone a fixé de nouvelles mesures de sécurités : les centrales doivent par exemple posséder plus de pompes de secours au cas où le système de refroidissement tombe en panne, et être mieux équipées face aux tsunamis « géants ».
L’agence a également limité la durée d’exploitation d’un réacteur nucléaire à 40 ans. Il sera possible de prolonger une seule fois cette durée pour 20 ans, après avis de l’agence.
Un expert français du nucléaire estime qu’il est important que l’agence de régulation japonaise soit capable d’évaluer correctement l’efficacité des mesures de sécurité mises en place par les industriels du nucléaire.
Tous les réacteurs avaient été arrêtes après la catastrophe de Fukushima. Actuellement seuls deux réacteurs ont reçus en 2012 une autorisation de remise en service pour 13 mois. Les 48 autres réacteurs japonais ne pourront être réutilisés qu’après avoir été évalués par l’agence. Ce sont d’abord 12 réacteurs qui devraient être soumis à l’évaluation de l’agence.
Le gouvernement japonais soutient fortement la remise en service des centrales nucléaires qui sont synonymes d’indépendance énergétique face à l’importation d’hydrocarbures.
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