Dimanche dernier, le ministre algérien de l’Energie et des Mines Yousef Yousfi a annoncé que son pays pourrait mettre en service une centrale nucléaire d’ici 2025. En Algérie, le nucléaire apparaît comme une opportunité pour faire face à la demande croissante d’électricité.
Évoqué dès 2008, le projet de la première centrale nucléaire algérienne refait surface. « Nous prévoyons d’avoir notre première centrale nucléaire en 2025, et nous sommes en train de travailler sur ce projet » a affirmé Yousef Yousfi à la presse algérienne.
« L’institut de génie nucléaire, créé récemment, va former les ingénieurs et les techniciens qui seront chargés de faire fonctionner cette centrale » a précisé le ministre. Cet institut se penche actuellement sur les conditions d’implantation de la centrale (sûreté, alimentation en eau…).
L’Algérie dispose de réserves prouvées d’uranium de 29.000 tonnes. Une quantité suffisante pour l’alimentation de deux réacteurs de 1.000 MW pour une durée de 60 ans.
Selon le ministère de l’Energie, le nucléaire permettrait de réduire la facture énergétique du pays et de faire face à la demande en électricité qui a augmenté de 15 à 20% au cours des dernières années.
Freiné après la catastrophe de Fukushima, le développement de l’énergie nucléaire dans le monde semble avoir repris un rythme soutenu, même si entre-temps l’Allemagne a choisi de renoncer à l’atome.
Le nombre de centrales devrait augmenter de 20% d’ici 2030 selon l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) dont le directeur Yukiya Amano a déclaré récemment que « le nucléaire ne devrait pas être une affaire de pays développés ».
Amano a rappelé que des projets de construction de centrales nucléaires étaient en cours aux Emirats Arabes Unis, en Turquie et au Vietnam. Mais de nombreux autres pays ont l’intention de développer cette énergie : Jordanie, Thaïlande, Bangladesh, Biélorussie, Pologne, République Tchèque …
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