Le charbon, première source d’énergie électrique aux États-Unis, perd du terrain face à l’exploitation croissante du gaz de schiste. Plusieurs industriels développent et construisent de nouvelles centrales à gaz.
Le marché américain de l’énergie est caractérisé par la montée en puissance des centrales à gaz. Entre 2005 et 2012, la part du charbon dans la production d’électricité a diminué de 50 à 37%, alors que celle du gaz a augmenté de 19% à 30%, selon les Echos.
Plusieurs exemples illustrent cette tendance. La firme Los Angeles Water and Power Compagny souhaite arrêter complètement son exploitation de charbon d’ici 2025. Elle s’apprête à vendre une centrale à charbon en Arizona, et entreprend de convertir une autre centrale, dans l’Utah, au gaz naturel. La compagnie Duke Energy suit le même chemin. En février, elle a indiqué son intention de fermer sa centrale nucléaire de Crystal River, en Floride, en vue de la transformer en centrale à gaz.
Ce succès s’explique par une forte exploitation du gaz de schiste, qui fait chuter le prix du gaz naturel, à ce jour trois fois moins cher qu’en Europe. Mais encore, une réglementation plus stricte sera mise en place en ce qui concerne les émissions de CO2 et autres polluants. Les industriels de centrales à charbon devront financer de couteux travaux de modernisation pour respecter les nouvelles normes.
Un recul de CO2 a d’ailleurs déjà été observé, en raison de la diminution de la consommation du charbon au profit du gaz naturel. Les États-Unis ont rejeté 5,3 milliards de tonnes de CO2 en 2012, il s’agit du chiffre le plus bas depuis 1994.
Les producteurs de turbines à gaz, comme General Electric, Siemens et Alstom, se disputent le marché. La compagnie française Alstom a notamment remporté un contrat de maintenance de 125 millions d’euros pour la centrale de Lake Road, dans le Connecticut.
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