Si les actions du gouvernement en lien avec la transition énergétique ne font pas toujours l’unanimité en France, elles sont relativement bien perçues à l’étranger. La France serait même un des bons élèves de la lutte contre le changement climatique si l’on en croit le rapport annuel “Climate Change performance index” publié mercredi 16 novembre en marge de la COP de Marrakech par les organisations Germanwatch et Climate Action Network (CAN).
Saluée pour son engagement diplomatique à l’occasion de la signature de l’Accord de Paris lors de la COP21, la France est désignée dans cette étude comme un des exemples à suivre en matière de politique environnementale et climatique. Si des doutes subsistent sur sa capacité à atteindre les objectifs de production d’énergies renouvelables en 2020, elle a fait en l’espace de quelques années des progrès significatifs, précise le rapport. Elle est accompagnée en tête du classement par la Suède et la Grande-Bretagne qui bénéficient encore des politiques mises en place par les précédents gouvernements. Le Maroc quant à lui continue sa progression dans le classement, talonné par le Danemark qui a récemment investi massivement dans les énergies renouvelables.
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“Ce Climate change performance index confirme le décollage des énergies renouvelables et les développements positifs dans le domaine de l’efficacité énergétique“, indiquent Germanwatch et le CAN. “Mais si ces tendances encourageantes ont lieu à l’échelle mondiale, la nécessaire transition énergétique est trop lente“, soulignent les deux organisations. Pour Wendel Trio, directeur du CAN Europe, certains pays européens pourraient même bientôt perdre leur place de leader dans le développement des renouvelables si la politique de l’Union Européenne en la matière n’est pas plus ambitieuse.
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A l’inverse, toujours selon ce rapport, qui évalue les politiques de 58 pays, le Canada, l’Australie, le Japon et l’Arabie Saoudite comptent parmi les très mauvais élèves de l’engagement climatique. Notons toutefois que d’importants progrès ont été réalisé en matière d’engagement international au Canada depuis l’arrivé au pouvoir du Justin Trudeau. Autres mauvais élèves, la Chine et les Etats-Unis (les deux plus gros émetteurs de gaz à effets de serre) sont sanctionnés pour leurs niveaux d’émissions respectifs toujours très élevés malgré un fort développement des énergies renouvelables ces dernières années.
Crédits photo : CAN Europe