Souvent critiquée pour sa forte consommation de charbon depuis le retrait progressif de l’énergie nucléaire, l’Allemagne est parvenue vendredi 11 novembre dernier à surmonter ses divisions en matière environnementale et énergétique. Le gouvernement a fini par s’accorder sur un plan de lutte contre le réchauffement climatique à l’horizon 2050.
Le timing semble idéal. Alors que la communauté internationale est rassemblée à Marrakech pour la 22ème conférence sur le climat, le gouvernement allemand a finalement trouvé un compromis pour la réalisation à long terme de ses objectifs climatiques. L’Allemagne prévoit notamment de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 80 à 95% d’ici à 2050 par rapport à 1990, conformément aux engagements pris l’an dernier lors de la COP 21 à Paris. L’accord, qui doit être officiellement adopté ce lundi par le gouvernement, fixe pour cela des objectifs de réduction des émissions de dioxyde de carbone pour chaque secteur d’activité.
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“Nous avons trouvé une solution bonne et équilibrée“, s’est réjoui le vice-chancelier et ministre social-démocrate de l’Economie Sigmar Gabriel, bien que l’effort imposé à l’industrie ait été allégé dans la dernière version du texte.
Le souci de préserver l’industrie de la lignite constituait l’un des points de friction avec les conservateurs d’Angela Merkel.
Dans le détail, le secteur industriel devra réduire ses émissions de CO2 de moitié d’ici à 2030 et les ramener à moins de 143 millions de tonnes par an, soit 10 millions de tonnes de plus qu’initialement prévu. Le secteur énergétique devra quant à lui diminuer ses émissions de 61 à 62%, les transports de 40 à 42%, l’agriculture de 31 à 34%, la construction de 66 à 67% et le traitement des déchets de 87%, soit le plus gros effort prévu par l’accord.
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