L’Afrique du Sud est actuellement le seul pays du continent africain à bénéficier d’une centrale nucléaire en activité. Conçue par la société Framatome (aujourd’hui Areva), elle pourrait bientôt être secondée par une nouvelle installation, le président Jacob Zuma envisageant la construction d’une autre unité pour remplacer les vieilles centrales à charbon.
Comme nous l’indiquions à la fin du mois de décembre 2015, l’Afrique du Sud compte sur le nucléaire pour répondre à ses besoins énergétiques. Dans une déclaration en date du 11 février, le chef de l’Etat s’est d’ailleurs dit « déterminé à exploiter l’énergie nucléaire dans le futur panier énergétique ». Une décision stratégique pour l’entreprise Eskom, spécialisée dans la production et la distribution d’électricité, qui pourra bénéficier d’une énergie propre et abandonner les vieilles centrales à charbon.
Chargée de désigner les entreprises co-contractantes, la ministre de l’énergie Tina Joemat-Peterson rappelait récemment que « le secteur énergétique sud-africain attire toujours les investisseurs ». Une compétition pourrait donc bien s’engager entre les différents constructeurs de la filière pour obtenir le marché. Mais alors que la France bénéficie de liens privilégiés avec les responsables locaux du fait de l’ancienneté de sa coopération dans l’atome civil, le professeur Scott Firsing affirme que Vladimir Poutine serait « en bonne place pour accompagner le développement nucléaire de l’Afrique du Sud ».