Depuis plusieurs années, la privatisation du parc hydroélectrique français est réclamée par l’Union européenne. Face à l’insistance de la Commission, la CGT Mines-Energie veut défendre la première source d’énergie renouvelable du pays.
Déjà à l’époque du gouvernement de François Fillon, l’organisation du secteur hydroélectrique français faisait l’objet des critiques de l’Union européenne (UE). Avec le projet de loi sur la transition énergétique, Ségolène Royal souhaite désormais organiser des appels d’offres en 2016.
Afin d’accélérer le processus, la Commission européenne vient cependant d’envoyer une lettre de mise en demeure à la France. Comme le souligne un porte-parole de Bruxelles, au titre de l’article 106 du TFUE, « les Etats membres sont tenus de veiller (…) à n’édicter et à ne maintenir aucune mesure contraire aux règles des traités, et notamment aux règles de concurrence ».
Alors que la Direction de l’énergie et du climat du ministère de l’Energie travaille sur des schémas de privatisation, les salariés des barrages, actuellement employés sous le statut des industries électriques et gazières, refusent de brader la première source d’énergie renouvelable du pays à quelques énergéticiens étrangers.
C’est pourquoi la CGT Mines-Energies et Force Ouvrière ont lancé un mouvement de grève mercredi dernier. Une initiative qui pourrait bien se prolonger dans le temps, puisqu’un préavis a été lancé pour une durée d’un mois selon le journaliste du Figaro, Frédéric De Monicault.