Israël compte sur la tour Ashalim pour verdire son mix énergétique - L'EnerGeek

Israël compte sur la tour Ashalim pour verdire son mix énergétique

Negev_Desert_photo_MatthewjparkerEn plein cœur du désert du Néguev, dans le sud d’Israël, ingénieurs et ouvriers œuvrent à l’édification de la plus haute tour solaire du monde : la tour Ashalim. Véritable pari sur l’avenir, ce projet renouvelable devrait permettre à l’État hébreu de couvrir 2 % de ses besoins en électricité et de tendre ainsi vers un peu plus d’autonomie énergétique.

Un tour solaire de 240 mètres… et 55.000 miroirs

C’est sous le soleil écrasant du désert du Neguev, en novembre 2014, que la construction de la tour Ashalim a commencé en Israël. Une fois achevée, cette installation de production d’énergie renouvelable d’une puissance de 121 MW culminera à 240 mètres d’altitude. Visible à des dizaines de kilomètres à la ronde, elle permettra de couvrir de manière totalement respectueuse de l’environnement les besoins de 120.000 foyers israéliens.

Lire aussi : A Gaza, l’énergie solaire sort peu à peu du tunnel

La tour Ashalim sera encerclée par un véritable champ de miroirs réfléchissants : une surface de 300 hectares sera en effet recouverte de quelque 50.000 héliostats qui suivront la course du soleil tout au long de la journée afin de renvoyer ses rayons vers le sommet de la tour – technologie baptisée solaire thermique à concentration.

“Nous avons augmenté d’un tiers la taille des miroirs par rapport à la génération précédente. Tout est connecté avec du wi-fi plutôt que par des câbles. Tout est fait pour traquer la rentabilité”, explique Eran Gartner, responsable du consortium Megalim qui mène les travaux de la tour Ashalim.

10 % d’énergie renouvelable d’ici 2020

C’est dans la partie supérieure de la tour, baptisée “le chaudron”, que sera générée de la vapeur d’eau dans un environnement dont la température atteindra les 600 °C. Cette vapeur, canalisée vers le pied de la tour, permettra ensuite de produire de l’énergie électrique. La tour Ashalim devrait entrer en service d’ici la fin de l’année 2017.

Le coût total de ce projet est estimé à 650 millions d’euros. Il est financé par le groupe américain General Electric et le fonds privé d’investissements israélien Noy.

Israël s’est engagé à diminuer de 26 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici l’horizon 2030. Pour atteindre cet objectif, ce pays du Proche-Orient ambitionne d’introduire 10 % d’énergie renouvelable dans son mix électrique au cours des quatre prochaines années. Un objectif dont la tour Ashalim devrait permettre de se rapprocher.

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Crédit photo : Matthewjparker

Rédigé par : lucas-goal

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