CATMAG : produire du méthane pour stocker les énergies renouvelables - L'EnerGeek

CATMAG : produire du méthane pour stocker les énergies renouvelables

catalyse_nanoparticules_photo_LPCNOSelon une étude du Laboratoire de Physique et Chimie des Nano-objets (LPCNO) de Toulouse, un nouveau procédé de catalyse à base de nanoparticules chauffées par induction magnétique permettrait de transformer de l’électricité en méthane, un gaz logiquement plus facile à stocker que l’énergie électrique. La plateforme de recherche Leaf teste à présent ce procédé avant industrialisation avec pour objectif de stocker les énergies renouvelables intermittentes ou d’alimenter des régions isolées en gaz.

La transformation de l’électricité en méthane par catalyse

Comme le révèle le site Industrie et Technologies, l’équipe de recherche du Laboratoire de physique et chimie des nano-objets de Toulouse et le CNRS travaillent, dans le cadre du programme CATMAG, sur une technique de catalyse issue de nanoparticules ferromagnétiques. Après plusieurs années de recherche, ces scientifiques ont finalement obtenu un solution de particules de carbure de fer capable de s’échauffer immédiatement en réaction à un champ magnétique à haute fréquence de 100 kilohertz.

“Placées dans un champ magnétique, ces particules ont la propriété de chauffer considérablement. Ainsi, nous pensions, par exemple, les utiliser pour tuer des cellules cancéreuses”, explique Bruno Chaudret, chargé du projet de recherche CATMAG.

Une fois produite, la chaleur est dix fois plus importante que les techniques utilisées jusque là, et peut être utilisée pour transformer de l’électricité en méthane. L’électricité permet dans ce cadre de générer du dihydrogène et de l’oxygène par électrolyse de l’eau. Un catalyseur permet ensuite de combiner ce dihydrogène à du dioxyde de carbone pour obtenir du méthane.

Stocker les énergies renouvelables ou produire du gaz

Compte tenu des fortes quantités disponibles de dioxyde de carbone, cette technique offre une transformation de l’électricité à moindre coût, mais également ultra flexible en termes d’utilisation (une milliseconde suffit à chauffer les particules en présence d’un champ magnétique).

Cette équipe de recherche souhaiterait mettre sur la voie de l’industrialisation ce nouveau procédé de catalyse à base de nanoparticules chauffées par induction magnétique, dans le but de stocker des énergies renouvelables intermittentes sous la forme de méthane synthétisé à partir de dioxyde de carbone. “Désormais, nous allons pouvoir passer à la phase d’optimisation”, s’enthousiasme Bruno Chaudret, porteur du projet CATMAG.

La technologie développée par le LPCNO est en effet déjà entrée en phase préindustrielle en collaboration avec la plateforme LEAF (plateforme nationale de traitement laser pour l’électronique flexible multifonctionnelle). Celle-ci envisage, à échéance de quelques années, de commercialiser de petites installations capables de fournir du méthane à partir de l’énergie solaire, là où le gaz de ville n’est pas accessible.

Crédits photo : LPCNO

Rédigé par : livingston-thomas

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