Le rapport interne d’EDF sur la sûreté nucléaire fait état d’un bilan « encourageant », après des résultats plus  « contrastés » en 2012. Si l’électricien reconnaît que des efforts doivent encore être faits, par exemple au sujet du système de maintenance des installations, le nombre d’incidents est en baisse par rapport à 2012.

Pour la première fois depuis 2010, aucun incident de niveau 2 (sur l’échelle INES qui en compte 7) n’a été a déplorer en 2013. De plus les incidents de niveau 1 sont en baisse de 23% par rapport à 2012, d’après le rapport interne d’EDF rédigé sous la responsabilité de Jean Tandonnet, Inspecteur général pour la sûreté nucléaire et la radioprotection d’EDF.

La sûreté des centrales face à l’éventualité d’une catastrophe naturelle a été renforcée grâce aux investissements post-Fukushima. Selon Jean Tandonnet, l’électricien français a investi 30% de plus dans ce domaine que les exploitants de centrales aux Etats-Unis.

L’organisme de contrôle interne d’EDF pointe toutefois des choses à améliorer. Le nombre d’accidents du travail est en baisse mais doit toujours être amélioré. Le taux d’accident est ainsi significativement plus faible sur les parcs britanniques et américains d’EDF.

La durée des arrêts de tranche (rechargement du combustible, visite partielle, visite décennale) n’est pas satisfaisante, avec des prolongations d’arrêt de 26 jours en moyenne. Le taux de disponibilité des centrale (78% en 2013) est encore loin de l’objectif fixé par le PDG Henri Proglio ( 85%).

Jean Tandonnet  rappelle que ces améliorations devront intervenir avant le grand carénage, les opérations de maintenance lourde qui permettraient à EDF de prolonger la durée de vie de son parc nucléaire historique.