Les discussions entre l’Iran et les États-Unis sur le programme nucléaire de Téhéran ont repris à Mascate, capitale d’Oman, marquant ainsi le quatrième cycle de négociations. Lancées le 12 avril, ces rencontres revêtent une importance majeure dans l’évolution des relations tendues entre les deux pays depuis la rupture diplomatique de 1980. Le but affiché ? Empêcher l’Iran de fabriquer des armes nucléaires en échange d’un assouplissement des sanctions économiques.
Un cadre de négociation épineux
Sous l’égide d’Oman, ces pourparlers réunissent des délégations pilotées par des personnalités marquantes. D’un côté, Steve Witkoff, émissaire américain pour le Moyen-Orient, et de l’autre, Abbas Araghchi, chef de la diplomatie iranienne. La mission n’est pas de tout repos, vu que le sujet abordé touche à l’enrichissement de l’uranium par l’Iran, qui se situe actuellement à 60%. On rappelle que le niveau requis pour une utilisation militaire est fixé à 90%.
L’accord signé en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances permettait de surveiller le programme nucléaire tout en levant certaines sanctions. Mais cet accord a perdu son effet après le retrait des États-Unis en 2018 sous la présidence de Donald Trump.
Avancées et embûches sur la route
Malgré des tensions toujours présentes, Abbas Araghchi a mentionné des « progrès » lors des échanges précédents. De son côté, JD Vance, vice-président des États-Unis, a indiqué que la discussion semblait aller dans la bonne direction. Par contre, Steve Witkoff a prévenu que si les pourparlers n’aboutissaient pas à des résultats concrets, ils seraient interrompus.
Un des défis majeurs reste le scepticisme quant aux véritables intentions de l’Iran. Les États-Unis soupçonnent Téhéran de vouloir développer des armes nucléaires. Pendant ce temps, Israël, dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, s’oppose fermement à ces discussions et réclame le démantèlement complet des installations nucléaires iraniennes de Natanz, Fordo et Ispahan.
Les gouvernements européens envisagent de déclencher un mécanisme prévu par l’accord de 2015 pour remettre en place des sanctions si l’Iran ne tient pas ses engagements (ce dispositif doit être activé avant la fin d’octobre). Dans ce cadre, toutes les parties doivent redoubler d’efforts pour trouver une solution diplomatique stable.