La transition énergétique est l’affaire de tous. Et en France, les territoires l’ont bien compris, qui sont nombreux à s’engager pour développer de nouvelles sources d’énergies renouvelables à l’échelle locale. En la matière, plusieurs communes de France ont déjà initié des projets d’envergure autour des ENR. Récemment, Les Sables-d’Olonne et la ville de Reims ont inauguré leurs nouvelles installations.
Les Sables-d’Olonne s’engagent pour la mobilité durable
Le 12 mai dernier, la ville des Sables-d’Olonne (Vendée) a inauguré sa station multi-énergies. Concrètement, il s’agit d’uns station à destination des véhicules, qui permet de les recharger avec trois sources d’énergies renouvelables. Au choix : de l’hydrogène vert produit à Bouin grâce aux éoliennes de Vendée Energie. Mais aussi du bioGNV issu des méthaniseurs déployés dans les exploitations agricoles de Vendée. Et enfin de l’électricité verte qui provient de plusieurs centrales photovoltaïques.
Il s’agit seulement de la seconde station de ce type déployée dans le département de la Vendée. La première a ouvert à La Roche-sur-Yon. Pour les responsables locaux, le déploiement de telles stations répond à une demande des transporteurs et des industriels locaux. Il s’agit aussi d’accélérer la transition énergétique sur le territoire en privilégiant une mobilité durable.
Mais la station multi-énergies n’est pas seulement destinée aux professionnels. Elle servira également aux particuliers qui souhaitent recharger leurs véhicules personnels. De plus, la ville des Sables-d’Olonne dispose déjà dans sa flotte de transports publics de plusieurs véhicules verts. Les quatre bus qui roulent au bioGNV pourront faire le plein à cette station. La commune a même prévu d’investir dans de nouveaux véhicules : deux nouveaux bus, deux véhicules de service qui roulent à l’hydrogène ainsi qu’une balayeuse.
Le SYDEV, partenaire du projet, et Vendée Energie travaillent actuellement au déploiement de nouvelles stations sur l’ensemble du territoire vendéen. Interrogé par tvVendée, Laurent Favreau, le président du SYDEV partenaire du projet, a précisé que les prochaines stations pourraient s’installer sur les communes de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les Herbiers ainsi que Montaigu.
Comme d’autres communes, Reims choisit les ENR pour étendre son réseau de chaleur
Tandis que les Sables-d’Olonne déploient de nouvelles solutions pour la mobilité durable, Reims (Marne) investit dans son réseau de chaleur. Le 16 mai dernier, l’agglomération a inauguré sa nouvelle chaufferie. Sa particularité ? Elle fonctionne grâce au bois de récupération. Elle sera alimentée avec des déchets de bois, sourcés auprès de chantiers ou de meubles mis en déchetterie. Autant de déchets de bois qui n’étaient pas encore traités, et qui seront ainsi revalorisés.
Cette nouvelle chaufferie est un projet ambitieux. Et il s’agit du plus grand projet de chaufferie bas carbone déployé dans la région Grand-Est. Auparavant, l’agglomération du Grand Reims produisait 60% de chaleur d’origine renouvelable. La nouvelle chaufferie permettra d’atteindre 90%. De plus, le nouveau réseau de chaleur couvrira plus de foyers : près de 20 000 contre 17 000 auparavant.
Le projet porté par Reims souligne un peu plus le dynamisme de la région Grand-Est en matière de réseaux de chaleur durable. Dès 2009, la métropole du Grand Nancy a entamé sa transition vers un réseau de chaleur plus vertueux en développant le recours à la biomasse. L’agglomération a aussi profité des travaux de rénovation de ses chaufferies pour investir dans la récupération d’énergie fatale.
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