C’est une petite phrase qui passe mal. Un cadre de la banque suisse HSBC a publiquement affirmé que le réchauffement climatique relevait de l’« hérésie » et comparé les défenseurs de l’environnement à des « cinglés ». Des propos climatosceptiques qui lui ont valu une suspension.
« Le changement climatique n’est pas un risque dont nous devons nous inquiéter. C’est une hérésie ! » a affirmé, Stuart Kirk, directeur mondial de l’investissement au sein de la banque suisse HSBC, le 20 mai dernier, en marge d’un forum économique organisé par le quotidien économique britannique Financial Times. Pris en flagrant délit de climatoscepticisme, le banquier d’affaires a regretté la multiplication des réglementations et le durcissement du cadre législatif relatif au réchauffement climatique. La direction de la banque s’est rapidement dissociée de la prise de position de son cadre dirigeant, affirmant qu’elle n’était « pas en ligne avec la stratégie d’HSBC et ne (reflète) pas les positions de la direction d’HSBC ou de sa branche gestion d’actifs ». Si les apparences sont sauves, la banque se serait bien épargnée une nouvelle polémique.
Sous la pression de nombreuses associations et la multiplication des critiques en ligne, Stuart Kirk a été suspendu. Plusieurs ONG ont profité de la polémique pour rappeler les manquements de la finance dans la lutte contre le réchauffement climatique. Dans des propos rapportés par le magazine L’Express, Veronica Oakeshott, porte-parole de l’ONG Global Witness affirme ainsi que : « Tout un secteur continue à financer la déforestation, les carburants fossiles et l’effondrement climatique (…) Nous avons besoin des gouvernements pour légiférer et empêcher la finance de soutenir des entreprises qui détruisent le climat ».
En France, selon un sondage dévoilé en 2021, l’adhésion au climatoscepticisme des Français dépend notamment du niveau social, de l’âge et de la région d’habitation. Dans la région PACA, par exemple, ils sont un tiers à considérer le réchauffement climatique comme un phénomène naturel. Un taux qui s’élève à moins de 20 % en Ile-de-France et en Pays de la Loire.
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