La Commission Européenne veut accélérer sur l'éolien offshore - L'EnerGeek

La Commission Européenne veut accélérer sur l’éolien offshore

La Commission Européenne veut accélérer sur l'éolien offshore

Les travaux du parc éolien offshore de Saint-Brieuc viennent à peine de débuter. Et déjà le projet se heurte à l’opposition des pêcheurs locaux. Si l’éolien offshore peine à décoller en France, ce n’est pas le cas dans le reste de l’Europe. La Commission Européenne, qui soutient l’éolien offshore, espère même multiplier les capacités européennes par cinq d’ici dix ans.

Commission Européenne : des objectifs ambitieux pour l’éolien offshore

En novembre dernier, la Commission Européenne présentait sa stratégie concernant les énergies renouvelables en mer. Celles qu’on surnomme les “énergies bleues” sont en effet au cœur des attentions de l’Europe. Et pour cause : le potentiel de l’éolien offshore est important. Et il pourrait devenir un levier crucial pour le développement de l’électricité d’origine renouvelable dans les prochaines années.

La Commission Européenne en est convaincue. Et les objectifs affichés le prouvent. Elle souhaite que l’Europe multiplie ses capacités par cinq d’ici 2030. Et d’ici 2050, la capacité d’éoliennes offshore installées devrait être multipliée par vingt-cinq.

Eolien offshore : où en est l’Europe ?

Au 1e janvier 2020, l’Europe célébrait un passage symbolique : le seuil des 5 000 éoliennes installées. En effet, la zone Europe compte désormais 5 047 éoliennes offshore. Sur la seule année 2019, les parcs éoliens offshore ont augmenté leurs capacités grâce à 502 nouvelles éoliennes. La zone Europe affiche désormais une puissance cumulée de 22,11 GW, réparties entre les 110 parcs éoliens offshore actuellement en activité. Mais ces chiffres masquent d’importantes disparités entre les pays.

Le Royaume-Uni et les Pays-Bas font la course en tête

Avec le Brexit, la Commission Européenne a perdu un soutien de poids en matière d’éolien offshore. En effet, le Royaume-Uni demeure le champion de l’énergie offshore en Europe. En 2019, 44% des éoliennes offshore en activité se situaient dans les eaux britanniques. A ce jour, le Royaume-Uni compte 2 294 éoliennes en service, soit une puissance totale de 10 428 MW. De quoi faire rêver plusieurs de ses voisins, à commencer par la France qui a accumulé un important retard dans ses projets de parcs éoliens en mer.

Les Pays-Bas sont l’autre pays européen le mieux engagé dans la course à l’éolien offshore. Le pays a déjà déployé 537 éoliennes en mer. Et il bénéficie d’une puissance totale de 2 611 MW. Le secret des Pays-Bas ? Le pays a consenti de gros investissements pour accélérer le déploiement de l’éolien en mer. Sur la seule année 2020, près de la moitié des nouvelles éoliennes en mer ont été installées dans les eaux des Pays-Bas. Le pays a fait le choix de turbines de nouvelle génération, plus puissantes. En 2020, la puissance unitaire de ces nouvelles turbines était de 8,2 MW. Et le chiffre pourrait encore augmenter. Le pays compte passer commande de nouvelles éoliennes auprès de Siemens Gamesa, dont la prochaine éolienne offshore est annoncée avec une puissance de 14 MW.

France, Espagne, Portugal, Irlande, Norvège, Finlande : les mauvais élèves de l’Europe

Sans surprise, la France fait partie du bas du classement de l’éolien offshore en Europe. Malgré un potentiel considérable, l’Hexagone a bien du mal à se mettre en ordre de bataille pour rattraper son retard. Toutefois, la France n’est pas le seul mauvais élève de l’Europe en matière d’éolien offshore. Loin s’en faut. A l’instar de la France, l’Espagne et la Norvège n’ont chacun qu’une seule éolienne en mer d’installée. Avec respectivement trois et sept éoliennes en mer, le Portugal et l’Irlande font à peine mieux. Et avec dix-neuf éoliennes offshore déployées, la Finlande n’atteint pas encore la barre des 100 MW de puissance totale.

Les disparités sont considérables entre, d’un côté, les pays qui ont pris la vague bleue, et de l’autre les pays européens qui sont encore en phase de démarrage. Le défi principal de la Commission Européenne sera donc de soutenir les efforts des pays en retard pour combler l’écart.

Wind Europe, qui regroupe plus de 400 membres de la filière européenne de l’éolien offshore, se montre pourtant optimiste. L’année dernière, l’organisme observait une tendance à la hausse des investissements dans l’éolien offshore. Malgré la pandémie, l’éolien offshore a capté 26,3 milliards d’euros de financements pour de nouveaux projets. Un record en Europe.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Et la suisse ?
    Est-elle en retard aussi sur l’éolien offshore ?
    Peut-être que la suisse devrait envisager d’en installer sur le lac léman ?

    Si l’objectif est d’avoir à terme une électricité décarbonnée, alors il n’y a aucun retard, ni en France qui son électricité décarboné à plus de 90%, ni en en Norvège qui a son électricité décarbonné à 100%.
    Rajouter des eoliennes, n’amenera aucun gain sur les émissions de CO2 pour ces 2 pays.

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  • La Norvège a beaucoup d’hydroélectricité, c’est bien.
    Nous, en revanche, et c’est nettement moins bien, nous avons beaucoup de déchets radioactifs 🙁
    Bon vent aux éoliennes !

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  • En France les éoliennes sont totalement superflues : elles coûtent chers, pour rien: on doit arrêter des centrales nucléaires quand il y a du vent ! D’où un moins bon rendement de celles-ci et un prix de l’électricité bien plus élevé ! Mais l’intérêt politique est sans prix…

    Répondre
  • Evidemment, lorsque le coût de production du nucléaire ancien est à 55 €/MWh et que le prix moyen sur le marché de gros est de 50 €/MWh en février et mars 2020, EDF a du mal à vendre son électricité nucléaire.

    Au cours des cinq dernières années, le prix de gros en France a été de 32 à 50 €/MWh en moyenne annuelle.

    Et comme il faudra bien remplacer un jour les réacteurs vieillissants, il sera toujours plus économique de le faire avec de l’éolien, du solaire, de la biomasse et de l’hydraulique qu’avec du nucléaire, EPR ou autre.

    Tout aussi vrai en comptant une part de stockage, lequel n’est pas techniquement nécessaire pour le moment.

    Répondre
  • En France l’important c’est d’être contre tu parais plus intelligent. En réalité l’éolienne off shore est plutôt bon pour tout y compris les réserves halieutiques . Pour mémoire la Mer du Nord est le spot mondial du offshore après avoir été un spot pour le gaz. De plus, cela crée une nouvelle industrie pour les jeunes aventuriers, cela change des désœuvrés des banlieues.

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