Ce 11 mars 2021, Dacia, la filiale « low cost » de Renault, a dévoilé sa très attendue première voiture électrique, la Spring. Sous ses faux airs de mini-SUV, il s’agit d’une citadine compacte, ultra-légère, au moteur limité à 125 km/h, et au prix cassé. De quoi stimuler encore le marché du véhicule électrique en Europe ?
Dacia Spring, une voiture électrique à 12 000 euros avec le bonus écologique
Attendue depuis plusieurs mois, dévoilée le 11 mars 2021, pour une commercialisation qui démarrera le 20 mars 2021 : la Dacia Spring, première voiture électrique « low cost » d’Europe, est désormais officielle.
La filiale de Renault propose donc une citadine électrique 4 places, à l’allure de mini-SUV, extrêmement compacte (à peine plus grande qu’une Fiat 500), et au prix « cassé ». Elle est en effet disponible à partir de 16 990 euros. Soit 12 403 euros avec le bonus écologique. Un prix qui peut encore descendre entre 7400 et 9 900 euros, grâce à la prime à la conversion, si vous mettez à la casse votre ancien modèle thermique.
Nos collègues d’Automobile Propre ont même calculé qu’un ménage théorique, aux revenus réduits et vivant dans la Zone à Faible Emission (ZFE) de Paris peut cumuler le bonus écologique, la prime à la conversion, la surprime ZFE et les aides de la Mairie de Paris pour faire tomber la facture à… 1 281 euros ! De manière plus réaliste, un foyer aux revenus plus confortables mais vivant dans la même zone pourra obtenir une Dacia Spring pour 3 903 euros.
Pour rendre la mobilité électrique aussi accessible, Dacia a dû faire des concessions, mais qui semblent cohérentes avec la visée citadine de la voiture. Ainsi, la Dacia Spring est la plus légère des voitures électriques du marché, la première à moins d’une tonne (970 kg). En contrepartie, le moteur est plus petit et les batteries embarquées un peu moins nombreuses.
Une production en Chine qui gâche le bilan carbone, mais de quoi stimuler le marché du VE
En conséquence, la Dacia Sping ne peut pas dépasser les 125 km/h, et n’est pas vraiment taillé pour l’autoroute. A puissance maxi, son autonomie est d’ailleurs limitée à 90 km. Elle monte à 235 km en ville, et à 195 km sur route. Vous pouvez même activer une touche « Eco », qui réduit la puissance du moteur à 31 chevaux, soit 90 km/h maxi, mais 15% d’autonomie en plus, et la possibilité, en cas d’urgence, de récupérer la pleine puissance en appuyant à fond sur l’accélérateur.
L’ensemble est cohérent pour équiper en véhicule électrique des ménages citadins aux revenus limités, et pourrait aider à stimuler le marché du véhicule électrique en Europe. Cependant, en terme de bilan carbone, la voiture affiche un gros point noir : elle est fabriquée exclusivement dans les usines chinoises du groupe Renault. C’est souvent le jeu du « low cost », mais demeure dommageable.
L’officialisation de cette mini-voiture électrique survient dans un contexte où de plus en plus de constructeurs affirment leur volonté de renoncer aux moteurs thermiques. Outre-Manche, Mini a ainsi annoncé, ce 12 mars 2021, que son dernier modèle thermique (sans doute un hybride) serait présenté en 2025, et qu’en 2030 la marque ne vendrait plus que des modèles électriques. Mini rejoint ainsi d’autres constructeurs britanniques historiques qui se sont engagés sur des objectifs similaires, comme Bentley, Jaguar ou Rolls-Royce.
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