Dans une tribune publiée ce lundi 21 septembre 2020, Jean-François Petit, directeur général de RES, analyse le rôle des énergies renouvelables (EnR) en France durant la crise du Covid-19 et en particulier durant le confinement. Il souligne ainsi leur résilience.
« Les EnR ont prouvé toute leur capacité à couvrir une part importante des besoins énergétiques du pays »
Ce lundi 21 septembre 2020, dans une tribune pour Environnement Magazine, Jean-François Petit, directeur général de RES, défend l’idée que, durant le confinement, « les EnR ont prouvé toute leur capacité à couvrir une part importante des besoins énergétiques du pays ». RES est la plus grande entreprise indépendante d’énergies renouvelables dans le monde.
Jean-François Petit rappelle ainsi que, avec la baisse de la consommation électrique de 15 à 20%, notamment suite à l’arrêt d’une partie de l’industrie, le taux moyen de production d’électricité des EnR a atteint, durant le confinement, entre 25 et 30%, avec un pic à 45% le 29 mars. Contre un peu plus de 20% habituellement.
Rappelons qu’il s’agit d’une conséquence directe de la priorité d’injection des EnR sur le réseau, qui a forcé le gouvernement à mettre à l’arrêt la quasi-totalité des centrales thermiques pilotables (à l’exception des centrales à cogénération).
« Le Covid a révélé la résilience des EnR »
Jean-François Petit pointe également que les travaux de maintenance sur les éoliennes et les panneaux solaires ont un impact assez faible sur leur capacité de production. Durant tout le confinement, ces travaux de maintenance ont pu être effectués en provoquant un minimum d’interruption des centrales renouvelables, « portant leur disponibilité pour soutenir le réseau à 95% ». Jean-François Petit en conclue donc que « le Covid a révélé la résilience des EnR ».
A l’inverse, les opérations de maintenance sur les centrales nucléaires imposent des fermetures de longues durées ; durant le confinement, de nombreuses opérations de ce type, planifiées de longue date, ont ainsi dû être arrêtées ou retardées. D’où une crainte légitime de RTE pour la sécurité de l’approvisionnement électrique cet hiver.
Le directeur général de RES milite donc pour une modification des mécanismes tarifaires du marché électrique, qui défavorisent selon lui les EnR et nuisent à leur nécessaire croissance : « conçus pour rémunérer des producteurs centralisés et traditionnels (centrales thermiques) dont les Capex (dépenses d’investissement) sont modérés et les Opex (dépenses d’exploitation) élevées, les prix de l’énergie ne prennent pas en compte les Capex (lié à la construction) et les couts d’exploitation marginaux des parcs éolien et solaire. Il conviendrait donc de remettre à plats ces mécanismes afin de mieux refléter la réalité des profils de couts des installations et accroitre l’optimisation du prix de l’électricité produite par les EnR », défend ainsi Jean-François Petit.
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