Les énergéticiens sont engagés dans une transition énergétique 2.0

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Le 14 octobre 2019, Engie a présenté son QG digital à la presse. Un pôle dédié à la recherche et ...

Les énergéticiens sont engagés dans une transition énergétique 2.0 - © L'EnerGeek

Le 14 octobre 2019, Engie a présenté son QG digital à la presse. Un pôle dédié à la recherche et au développement des nouvelles technologies pour la transition énergétique. Et le gazier n’est pas le seul énergéticien à adopter une stratégie 2.0 pour s’adapter aux nouveaux enjeux du marché de l’énergie. Le 18 octobre 2019, Total a par exemple confirmé l’ouverture de sa Digital Factory en 2020. Cette tendance de fond confirme la dimension connectée du monde de l’énergie.

Un QG digital pour Engie et sa transition énergétique

Après le reportage de Stratégie consacré au LiveHub d’EDF, Engie ouvre les portes de son QG digital parisien à la presse. Dans Industrie & Technologies, le groupe d’Isabelle Kocher met ainsi à l’honneur 200 data scientists, développeurs et designers. Concrètement, la branche Engie Digital doit permettre au groupe de développer des innovations numériques qui serviront d’outils de pilotage à la transition énergétique. L’entreprise cherche donc à se doter de son « usine à logiciel« . Pour cela, plusieurs domaines de recherche son privilégiés, comme la maintenance préventive, le traitement du big data, la création d’applications mobiles, et bien sûr les villes intelligentes. Comme l’explique le journaliste, Alexandre Couto, la transition énergétique entre dans une nouvelle dimension avec une start-up comme Sidarel. D’après la responsable communication de la jeune pousse, Sylvie Carré Le Paih, « en représentant la ville en trois dimensions,  les pouvoirs publics peuvent rapidement évaluer l’impact de certaines décisions pour les citoyens« .

Pour résumer, l’ambition d’Yves Le Gelard, le chief digital officer d’Engie, est « de développer le logiciel qui va changer le monde de l’énergie« . Toutefois, il indique : « il y a cinq ans les sociétés du digital commençaient par le logiciel et la donnée était secondaire. Aujourd’hui, elle devient le premier centre d’intérêt« . En effet, pour la directrice générale d’Engie, le digital est désormais au cœur des métiers de l’énergie : « Dans un monde de l’énergie en pleine révolution, le digital est un composant essentiel de nos offres, un facteur clé de compétitivité et un levier puissant de transformation de nos modes de fonctionnement. Nous faisons donc le choix d’investir pour développer en propre des compétences digitales de pointe, en mobilisant des partenaires d’excellence au travers de plateformes de compétences. » Parallèlement, Engie accompagne ces projets avec un investissement de 1,5 milliard d’euros sur les trois prochaines années, pour développer les nouveaux business et le digital.

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Le 14 octobre 2019, Engie a aussi annoncé la signature d’un partenariat avec C3 Iot, une entreprise américaine spécialiste du big data et de l’analyse des données. C3 IoT a développé une plateforme de gestion des données issues des objets connectés qui supporte un grand volume d’informations. Grâce à son expertise, Engie développe sa propre solution : « Smart Institutions ». Celle-ci doit aider Engie à élaborer de nouvelles stratégies pour les collectivités territoriales, mais aussi avec les universités et leurs campus, ou le siège de grandes entreprises et les hôpitaux.

Total veut aussi sa Digital Factory en 2020…

A l’instar d’Engie, le groupe Total parie lui aussi sur le développement du segment digital dans son activité. Total a annoncé, le 18 octobre 2019 l’ouverture de sa Digital Factory à Paris dès le début d’année 2020. Le groupe compte rassembler près de 300 experts pour accélérer la transformation digitale de ses métiers. L’ambition de Total est de générer 1,5 milliard de dollars de business supplémentaire d’ici 2025 grâce aux revenus additionnels générés par l’activité digitale. Le PDG Patrick Pouyanné précise : « L’Intelligence Artificielle, l’internet des objets, la 5G révolutionnent nos pratiques industrielles et nous aurons, à Paris, le savoir-faire pour les intégrer au plus tôt dans nos métiers. La digital factory permettra aussi d’attirer les nouveaux talents indispensables pour l’avenir de l’entreprise ».

Cette nouvelle étape marque plus que jamais la progression de Total sur le territoire digital. Le groupe pétrolier français a déjà annoncé la signature d’un accord de partenariat avec la firme Google autour d’un projet d’intelligence artificielle et de le géosciences. Total a aussi signé un accord avec Tata Consultancy Services pour créer un centre d’innovation digitale en Inde.

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Cette mutation concerne d’ailleurs tous les acteurs de l’énergie. En 2017, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) signalait déjà que la quantité de données traitées par les énergéticiens est en plein boom. D’ici 2025, Enedis devrait collecter 5 000 fois plus de données qu’à l’heure actuelle. La même année, GRT Gaz estimait qu’elle collectait désormais 28 millions de données chaque jour sur son réseau.

 

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