BP et Glencore pourraient-ils imiter Total sur le pétrole contaminé ?

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L’industrie pétrolière connaît des ratés. En effet, récemment, les fournisseurs de pétrole BP et Glencore se sont approvisionnés en pétrole ...

Le pétrole contaminé par du chlorure organique ne trouve toujours pas d'acheteur au grand dam de BP et Glencore.
Le pétrole contaminé par du chlorure organique ne trouve toujours pas d'acheteur au grand dam de BP et Glencore. - © L'EnerGeek

L’industrie pétrolière connaît des ratés. En effet, récemment, les fournisseurs de pétrole BP et Glencore se sont approvisionnés en pétrole contaminé. Les deux entreprises ont acheté du pétrole contaminé en provenance de Russie et se retrouvent maintenant dans l’impasse. Ces deux sociétés ne parviennent pas à utiliser ce pétrole, en état, impropre à la consommation. Dans une brève Reuters du 21 août 2019, on apprenait pourtant que Total, confronté au même problème, avait trouvé une solution…

Pétrole contaminé : des cargos sans acheteur 

Le pétrole constitue un business qui ne s’arrête jamais ou presque. Pourtant, en avril, l’oléoduc russe Droujba débouchant sur plusieurs pays européens a été exceptionnellement fermé. Le pétrole en transit aurait été contaminé par du chlorure organique, le rendant impropre à un transport et une transformation sûrs. Ainsi, plusieurs pays de l’Est de l’Europe ont refusé un pétrole effectivement contaminé par une substance utile à l’extraction de l’or noir mais qui risque d’endommager les raffineries.

Au total, on estime que 1,5 million de barils sont concernés. Aujourd’hui, il reste au moins six cargos chargés de ce pétrole contaminé, sans débouché. Pourtant, les multinationales Glencore et de BP se retrouvent déjà en possession de 500 000 tonnes invendues, malgré l’organisation par BP d’une vente aux enchères au début du mois d’août. Or, selon une source proche du dossier : « On ne peut déposer de dossier de réclamation contre la Russie tant que le pétrole n’a pas été vendu et les pertes établies« .

Une mauvaise publicité pour la Russie

Total également acheteur de pétrole contaminé a quant à lui trouvé la solution en déchargeant deux cargos aux Pays-Bas et en Lituanie afin de procéder à une purification. Le procédé est simple sur le papier puisqu’il suffit de mélanger le pétrole contaminé avec du pétrole « propre« . D’après les experts, il faudrait dix fois plus de pétrole « propre » dans lequel verser les hydrocarbures contaminés, afin de les rendre aptes à la consommation. Le géant français a ainsi limité les dégâts, mais Glencore qui n’est qu’un négociant de matières premières a toutes les peines du monde à surmonter ce mauvais et improbable épisode.

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Lorsqu’elle a éclaté, l’affaire a été prise très au sérieux par les plus hautes autorités russes, lesquelles misent sur les hydrocarbures pour financer une grande partie du budget de l’Etat. Nikolay Tokarev, le patron de Transneft, la compagnie russe en charge de l’exportation vers l’Europe avait été invité à donner des explications à Vladimir Poutine en personne. Il avait alors évoqué une fraude commise dans la région russe de Samara. Aussi, Valdimir Poutine a demandé à Transneft de revoir, au plus vite, ses procédures de contrôle.

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