En remplacement de Nicolas Hulot, démissionnaire, le président de l’Assemblée nationale, François de Rugy, a été nommé mardi 4 septembre 2018 par l’Elysée, ministre de la Transition écologique et solidaire. Un choix de raison de la part du gouvernement qui semble avoir privilégié ici la stabilité et la loyauté du député de Loire-Atlantique en comparaison à la popularité de son prédécesseur.
Une semaine après la démission surprise de Nicolas Hulot, le Président Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe ont finalement choisi son successeur. Si Daniel Cohn-Bendit était un moment pressenti pour le poste, c’est finalement François de Rugy qui a été nommé officiellement mardi 4 septembre 2018. Moins populaire que son prédécesseur, mais certainement plus stable sur le long terme, l’ancien adjoint au maire de Nantes et membre du parti écologiste EELV jusqu’en 2015 avait rejoint les rangs de la République en Marche durant la campagne présidentielle.
Le choix de la stabilité et du pragmatisme
Député de la Loire-Atlantique et Président de l’Assemblée nationale depuis le début de la mandature, François de Rugy a été choisi pour son engagement de longue date pour la défense de l’environnement et sa connaissance pointue des dossiers à venir. De la part du nucléaire dans notre mix énergétique à la réintroduction de l’ours dans les Pyrénées, en passant par le développement des énergies renouvelables ou la fin des tarifs réglementés du gaz, les dossiers en cours sont nombreux et ne manqueront pas de rappeler le nouveau ministre à la réalité. François de Rugy lui-même, s’il s’est positionné sur le poste, est également resté prudent compte tenu des difficultés qui l’attendent. « Je sais d’expérience (…) que c’est sans doute l’un des postes ministériels les plus difficiles. Il faut faire preuve de détermination, d’engagement mais aussi de persévérance dans le temps », a-t-il écrit sur son compte Facebook le 28 août dernier.
Connu pour son intransigeance sur tout ce qui concerne l’écologie, le députe de Loire-Atlantique est aussi et surtout un pragmatique, sans doute plus à même d’accepter la discipline gouvernementale. « L’écologie, cela ne peut pas être que des grands discours d’analyse, de dénonciation ou même de propositions mais bien de l’action, encore de l’action et toujours de l’action », a-t-il poursuivi. Reste à savoir si cet « écologiste réformiste » saura se contenter du peu de marge de manœuvre offert aujourd’hui à l’écologie dans le gouvernement.
Crédits photo : Ministère de la Transition écologique
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