En Arctique, un premier méthanier a franchi le passage du Nord-Est sans assistance

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Pour ceux qui en doutaient encore, le franchissement jeudi 17 août 2017, du passage du Nord Est de l’océan Arctique ...

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En Arctique, un premier méthanier a franchi le passage du Nord-Est sans assistance | L'EnerGeek

Pour ceux qui en doutaient encore, le franchissement jeudi 17 août 2017, du passage du Nord Est de l’océan Arctique par un méthanier du groupe Total, constitue une nouvelle démonstration des conséquences du réchauffement climatique dans les pôles. Ce raccourci maritime bien connu mais inaccessible sans brise-glaces une bonne partie de l’année, est désormais praticable pour un navire seul.

Le méthanier « Christophe de Margerie », long de 300 mètres et affrété par Total, a franchi la semaine dernière sans escorte et sans encombre le passage du Nord-Est dans l’océan Arctique. Il s’agit du « premier navire commercial à emprunter seul cette route du Nord qui permet de rejoindre en 15 jours l’Asie par le détroit de Béring« , a indiqué à l’AFP le groupe français.

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Cette route, qui longe les côtes septentrionales de la Sibérie et permet aux navires de gagner 15 jours par rapport à la voie classique qui passe par le canal de Suez, est généralement rendue impraticable par la banquise et nécessite l’appui de navires brise-glaces. Une difficulté qui pourrait bien devenir de l’histoire ancienne avec le réchauffement global des températures. Le passage du Nord Est semble en effet de plus en plus dégagé du fait de l’éclatement de la banquise en lien avec la hausse des températures et permet désormais le franchissement d’un navire seul.

Ce méthanier est parti fin juillet de l’usine de liquéfaction de gaz de Snovhit en Norvège avec comme destination le port de Boryeong en Corée du Sud. Il est opéré par le groupe public russe de transport maritime Sovcomflot pour le compte de Total et de trois autres compagnies (le numéro deux russe du gaz Novatek, le chinois CNPC et le fond contrôlé par l’Etat chinois Silk Road Fund) et peut transporter jusqu’à 172.600 m3 de GNL. « Il transportera le GNL produit sur la péninsule russe de Yamal, où doit voir le jour une gigantesque usine de gaz naturel liquéfié, vers l’Europe toute l’année et vers l’Asie, sans escorte de brise-glace, entre mai et novembre », assure Total.

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Crédits photo : Total

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