Energies renouvelables : une progression trop lente selon REN21

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Si l’on peut logiquement se réjouir d’une année 2016 record en matière de raccordements d’installations renouvelables, le douzième rapport annuel REN21, publié mardi 6 juin 2017 par l’association éponyme, se veut légèrement moins optimiste. Cette étude de référence pour de nombreux industriels et politiques, propose le bilan des énergies renouvelables pour l’année 2016 et s’inquiète d’un rythme de croissance trop lent et d’une chute des investissements dans des filières renouvelables déjà à la traîne.

Malgré des chiffres records encourageants, l’année 2016 n’aura pas permis de gommer les inquiétudes relatives au réchauffement des températures. Selon le rapport 2017 sur les énergies renouvelables du réseau d’experts REN21 (Renewable Energy Policy Network for the 21st Century), le rythme de développement des énergies vertes reste encore trop lent à l’échelle internationale pour limiter le réchauffement climatique sous les 2 degrés, et la baisse globale des investissements s’avère très préoccupante pour les années à venir.

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« La transition énergétique ne se produit pas suffisamment vite pour atteindre les objectifs de l’accord de Paris, avec des investissements en baisse, les secteurs des transports et de la chaleur verte à la traîne, et des subventions aux énergies fossiles toujours trop importantes », alerte le rapport. En 2016, 161 gigawatts de nouvelles capacités de production d’énergie renouvelable ont été installées dans le monde, soit un niveau record, mais les investissements ont baissé dans le même temps de 23% par rapport à 2015, plus particulièrement dans les pays en voie de développement.

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Dans le détail, les deux filières renouvelables phares, l’éolien et le solaire, continuent d’accaparer la majorité des financements, quand d’autres secteurs auraient tout autant besoin d’être développés (géothermie, biomasse, etc.). Plusieurs secteurs déterminants pour la transition énergétique, comme la production de chaleur ou de froid renouvelables et la mobilité électrique sont également très peu déployés et ne participent de fait que très peu à la lutte contre le changement climatique.

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Un point positif malgré tout, le solaire et l’éolien deviennent dans certains pays « l’option la moins coûteuse », par rapport aux énergies fossiles, souligne le rapport. Une tendance qui pourrait inciter les gouvernements et les investisseurs privés à privilégier définitivement les énergies vertes au détriment des combustibles fossiles. A ce jour, les subventions aux énergies fossiles sont toujours plus de quatre fois supérieures à celles accordées aux énergies renouvelables.

Crédits photo : BNEF

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