Selon les dernières déclarations du chef de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI), Ali Akbar Salehi, l’Iran et la Russie auraient conclu, samedi 25 février dernier, un accord de coopération visant à produire conjointement du combustible nucléaire. Les deux partenaires auraient adopté dans ce cadre les grands principes d’une feuille de route menant à la production industrielle d’uranium en Iran dans les deux prochaines années.
Bientôt deux ans après les accords de Vienne entre Téhéran et les grandes puissances mondiales qui limitent le programme nucléaire iranien au seul domaine civil, l’Iran est désormais perçu comme un partenaire potentiel désireux de s’impliquer dans la recherche et le développement de la technologie nucléaire. Téhéran souhaiterait notamment faire passer son programme nucléaire à l’échelon industriel et a besoin pour cela de stocks d’uranium plus fournis.
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Le gouvernement mène actuellement des travaux d’exploration à travers le pays pour découvrir de nouvelles mines d’uranium tout en misant sur l’importation. Il vient en outre de confirmer l’accord préliminaire conclu avec la Russie lors des négociations sur le nucléaire en 2015 et destiné à produire du combustible nucléaire. Rappelons que la Russie avait déjà assuré la livraison de 149 tonnes d’uranium en janvier dernier dans le cadre d’un autre accord datant de 2015. « La coproduction russo-iranienne de combustible était l’un des éléments les plus utiles discutés et finalement mis au point dans le cadre des négociations sur le nucléaire. Nous avons dit que nous avions besoin de l’aide de la Russie dans ce domaine« , a expliqué le responsable de l’AEOI, Ali Akbar Salehi, à l’agence de presse ISNA, ajoutant que la feuille de route en vue d’une production conjointe avait déjà été élaborée, et que sa mise en œuvre prendrait deux ans.
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M. Salehi a également annoncé un accord entre Téhéran et Astana portant sur l’acquisition de 950 tonnes de concentré d’uranium auprès du Kazakhstan, qui fait partie de l’accord international sur le nucléaire iranien, également dénommé Plan d’action global conjoint (JCPOA). « L’accord (sur le concentré d’uranium) doit être mis en œuvre d’ici trois ans » a-t-il précisé, expliquant que 650 tonnes de concentré d’uranium arriveraient à Téhéran en deux lots sur deux ans et que les 300 tonnes restantes seraient livrées la troisième année.
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