Selon une enquête réalisée par le cabinet de conseil Arabella Advisors pour l’association DivestInvest et publiée la semaine dernière, les investisseurs internationaux seraient aujourd’hui plus enclin à financer le développement des énergies vertes. Un nombre grandissant d’institutions financières tourneraient même le dos aux énergies fossiles, jugées de plus en plus risquées dans un monde mobilisé contre le réchauffement climatique.
Si l’intégration du risque climatique dans leurs portefeuilles de gestion est encore loin d’être systématique, les investisseurs internationaux (fonds de pension, les assureurs, les fonds souveraines, ou les fondations et fonds de dotation) savent généralement reconnaître les filières d’avenir. Or, selon l’enquête du cabinet de conseil Arabella Advisors, les énergies fossiles seraient désormais un secteur d’activité trop risqué compte tenu des évolutions actuelles.
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“Au total, quelque 688 institutions et 58.399 particuliers à travers 76 pays se seraient engagés à céder leurs investissements dans les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon…)”, souligne ce rapport. Un mouvement qui pèse aujourd’hui plus de 5.000 milliards de dollars d’actifs, soit deux fois plus lourd dans la finance mondiale qu’il y a quinze mois.
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Cette sortie des énergies les plus polluantes a pour effet de soutenir l’investissement dans les énergies propres, qui a atteint un chiffre record de 329 milliards de dollars en 2015. L’étude note en effet que plus de la moitié des institutions qui se sont engagées à sortir des énergies fossiles ont pris des mesures pour la lutte contre le réchauffement climatique en investissant par exemple dans les énergies renouvelables ou l’efficacité énergétique. On peut citer parmi ces nouveaux investisseurs responsables les assureurs Allianz ou Aegon mais aussi plusieurs grandes banques françaises comme le Crédit Agricole, la Société Générale et Natixis.
Crédits photo : DivestInvest