Accord de l’OPEP : « difficile de crier victoire »

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Écrit par :

Raphaël Suire

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Le cartel des pays exportateurs de pétrole a annoncé son intention de réduire sa production d’or noir. Alors que l’Agence Internationale ...

Accord de l’OPEP : « difficile de crier victoire » - © L'EnerGeek

opepLe cartel des pays exportateurs de pétrole a annoncé son intention de réduire sa production d’or noir. Alors que l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) affiche de la prudence sur l’effet de cette décision historique, Jean-Louis Schilansky s’interroge quant à lui sur l’impact des gaz de schiste américains.  

Jeudi 29 septembre, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP, qui comprend l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak, le Koweït, le Venezuela, le Qatar, l’Indonésie, la Libye, Abou Dabi, les Émirats arabes unis, l’Algérie, le Nigeria, l’Équateur, le Gabon et l’Angola) a décidé de ramener sa production entre 32,5 et 33 millions de barils par jour, contre 34,47 mb/j au mois d’août. Presque automatiquement, les valeurs boursières des super majors (Total, BP, Schell, ExxonMobil, ConocoPhillips et  Chevron) se sont orientées à la hausse.

Pourtant, si l’AIE estime que « l’initiative de l’OPEP est un développement important pour le marché pétrolier », elle ajoute qu’il « est trop tôt pour dire si cet accord (…) aura un impact sur l’équilibre du marché ». De son côté, la porte-parole de l’Independent Petroleum Association of America (IPAA) considère que « la décision de l’OPEP peut créer une hausse des prix à court terme », avant d’expliquer « que la hausse devra être durable sur le long terme pour qu’elle conduise à une augmentation des investissements et des nouveaux projets ».

Les analystes de Mirabaud Securities résument qu’ « il est réellement difficile de crier victoire après la décision (que certain qualifient déjà historique) de l’OPEP ». Sur Twitter, Jean-Louis Schilansky, le président du Centre hydrocarbures non conventionnels (CHNC), s’interroge également : « La décision de l’OPEP n’est-elle pas le signe qu’elle reconnait la capacité de résilience des producteurs US de pétrole de schiste » ? La question se pose effectivement aujourd’hui : existe-t-il une bulle spéculative autour des gaz de schiste ou au contraire cette énergie est-elle une vraie solution pour redistribuer les cartes de la géopolitique de l’énergie ?

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Crédit Photo : @Lexpress

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À propos de l'auteur :
Raphaël Suire
Professeur en management de l’innovation, Université de Nantes.

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