En Allemagne, les énergéticiens sont en pleine restructuration depuis la transition énergétique – « energiewende ». E.ON a ainsi décidé de créer une filiale entièrement dédiée au gaz et au charbon. Mais alors qu’Uniper a enregistré une perte de plusieurs milliards d’euros au 1er semestre 2016, le principal producteur d’électricité du pays a demandé à Citigroup de préparer une scission en septembre.
A la fin du mois d’août, E.ON a présenté ses résultats et annoncé « une perte nette de 3,03 milliards pour le groupe sur les six premiers mois de l’année ». Le même jour, l’action du groupe a chuté de 6,57 %, ce qui représente la baisse la plus forte de l’indice de la Bourse de Francfort.
Pour expliquer cette mauvaise performance, l’entreprise évoque un durcissement des normes environnementales en Grande-Bretagne, au Pays-Bas et en Allemagne pour limiter l’utilisation du charbon. C’est pourquoi, afin de mettre en œuvre son projet de scission de plus de 53 %, l’énergéticien a mandaté Citigroup.
Après avoir présenté des comptes calculés « pro-format », c’est-à-dire comme si la structure était indépendante, le patron de la nouvelle société, Klaus Schäfer, a précisé : « Le prospectus boursier devrait être bouclé début septembre, pour une cotation à la mi-septembre ». Pour redresser la barre, celui-ci envisage notamment réduire les effectifs et céder 2 milliards d’euros d’actifs avant 2017.
De son côté, le président du directoire d’E.ON, Johannes Teyssen, se montre aussi rassurant : « L’évolution du marché de l’énergie démontre sans équivoque qu’E.ON a choisi précisément la bonne stratégie, consistant à saisir les opportunités qui se présentent dans le nouveau monde de l’énergie ».
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