La société française de dépollution Serpol a lancé la première unité autonome de traitement des pollutions qui fonctionne grâce aux énergies renouvelables. Baptisé Hybréau, ce dispositif permet le traitement des nappes phréatiques souillées par des produits denses dans un environnement dépourvu d’alimentation électrique. Zoom sur une innovation tricolore prometteuse.
Une unité de dépollution énergétiquement autonome
Hybréau est une mini-usine de dépollution mobile et autonome d’un point de vue énergétique. Cette solution de traitement des pollutions se présente en effet sous la forme d’un container équipé d’un générateur électrique hybride (solaire et éolien) chargé d’alimenter des pompes pneumatiques de dépollution des sous-sols.
Ce générateur hybride intelligent est capable d’analyser les conditions climatiques afin de choisir automatiquement le mode de production le plus adapté. Lors des journées à fort taux d’ensoleillement, Hybréau favorisera la production d’énergie solaire grâce à ses panneaux photovoltaïques. A contrario, une journée couverte sera synonyme de production éolienne via les turbines Hybréol.
L’énergie produite est ensuite stockée de deux manières : soit sous forme électrique dans des batteries, soit sous forme d’air comprimé grâce à un compresseur d’air.
L’énergie stockée sous forme d’électricité et d’air
L’énergie électrique stockée dans les batteries permet d’assurer le fonctionnement des composants électriques de l’Hybréau, même lorsque le dispositif est dépourvu de système d’alimentation externe. L’air comprimé stocké dans les cuves de l’appareil sert à démarrer les pompes pneumatiques chargée d’extraire les polluants présents dans les eaux souterraines.
Ces polluants sont emmagasinés dans une cuve et sont par la suite recyclés. L’intégralité de ce processus est gérée de manière automatique par un automate : la société Serpol s’est ainsi assurée de l’optimisation maximale de l’autonomie de fonctionnement de son système.
Testé sur le parking du siège de Serpol, à Vénissieux (dans la région Auvergne-Rhône-Alpes), l’Hybréau a ensuite été déplacé en Bourgogne Franche-Comté. Les dernières opérations de tests devaient être menées afin notamment d’évaluer la quantité d’énergie consommée et la quantité de polluants récupérée au cours des différentes saisons.
Photo : capsa-container
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