Bois-énergie : Besançon inaugure sa seconde chaufferie

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Guy Belcourt

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Grâce à une politique environnementale axée depuis de nombreuses années sur les énergies renouvelables, Besançon a été la première commune ...

illustration_besancon_photo_Ludovic PéronGrâce à une politique environnementale axée depuis de nombreuses années sur les énergies renouvelables, Besançon a été la première commune de France à obtenir le label européen Cit’ergie GOLD en 2012. Une reconnaissance qui n’a pas empêché la préfecture du département du Doubs de continuer à mener une politique énergétique exemplaire et ambitieuse, notamment en termes de production de chaleur renouvelable. La ville a inauguré, au début du mois d’avril, une seconde chaufferie à bois afin de réduire la consommation de combustibles fossiles.

Des équipements haut rendement

C’est en 2006 que la municipalité de Besançon, forte des ressources en bois qui caractérisent la Franche-Comté, fait le choix du bois énergie pour produire l’énergie thermique injectée sur son réseau de chaleur. Une première chaufferie bois de 6 MW voit donc le jour : l’objectif est de recourir à une ressource renouvelable pour éviter de consommer des combustibles fossiles polluants. Une démarche qui permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de la ville et de renforcer son autonomie énergétique.

Face aux succès de cette première installation, Besançon a décidé de déployer une seconde chaufferie pour renforcer sa production de chaleur renouvelable. La ville a inauguré au début du mois d’avril 2016, dans le quartier des Hauts du Chazal, cette seconde installation. La chaufferie de Planoise, qui comprend deux chaudières, affiche une puissance de 18 MW : de quoi couvrir les besoins en chauffage de près de 25.000 personnes, en valorisant encore et toujours les ressources forestières locales.

Ces deux nouvelles chaudières vont permettre à Besançon d’atteindre une production de chaleur à 85 % d’origine renouvelable. Elles vont pour cela valoriser chaque année quelque 27.000 tonnes de bois et ainsi éviter l’émission de 15.000 tonnes de CO2 dans l’atmosphère. Mieux, les équipements « haut rendement » vont permettre à la chaufferie de Planoise de gagner 6 % de rendement par rapport à une installation classique.

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Un système pour décarboner en grande partie les fumées

« Les fumées qui sortent de la combustion sont traitées pour récolter les gaz et les résidus de bois qui pourraient partir dans la nature. Et la nouveauté de cette centrale c’est qu’elle réinjecte dans ses cuves les gaz nocifs pour en diminuer la teneur en CO2 », précise en effet Adrien Vadrot, directeur de l’entreprise Seve (exploitant de la chaufferie), aux journalistes de France Bleu.

Les fumées qui ressortent de la chaufferie de Planoise sont donc propres à 85 %. Un système innovant, qui va bien au-delà des normes actuellement en vigueur, et qui permet d’émettre 3 fois moins de gaz à effet de serre que le chauffage au gaz.

« Besançon n’a pas attendu la COP 21 pour se lancer dans la transition énergétique, cette ville est une ville environnementale qui prend beaucoup soin de la qualité de l’air, de la qualité de l’eau », s’est félicité Jean-Louis Fousseret, maire de la ville, lors de l’inauguration de la chaufferie de Planoise.

Crédit photo : Ludovic Péron

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